Pulvérisation
Pour un maximum d'efficacité

AG
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La Chambre d'agriculture de Côte-d'Or vient d'organiser trois demi-journées dédiées à l'optimisation de la pulvérisation.

Pour un maximum d'efficacité
Thomas Guillot, technicien chez De Sangosse, est allé à la rencontre des agriculteurs dans trois exploitations.

Pour optimiser sa pulvérisation, mieux vaut agir au bon moment et dans de bonnes conditions. Le « bon moment » se caractérise par un vent calme, souvent constaté en début de matinée, en soirée et même durant la nuit. L'hygrométrie doit afficher, pour sa part, un minimum de 70%. Idéalement, les températures sont comprises entre 5 et 20°C et aucune pluie ne doit être prévue dans les deux heures après le traitement. Les « bonnes conditions », elles, s'entendent par une buse, une pression et un éventuel adjuvant tous les trois adaptés au produit phytosanitaire utilisé, en fonction de la formulation et du mode d'action de ce dernier. « Il n'existe pas de recette miracle pour optimiser sa pulvérisation, mais tout de même... Si tous les critères préalablement cités sont pris en compte, de très bons résultats sont généralement obtenus », souligne Thomas Guillot, responsable développement grandes cultures chez De Sangosse, une société française spécialisée dans la protection des plantes. 

Les adjuvants, ça marche

Ce technicien était invité les 9 et 10 novembre à des demi-journées techniques de la Chambre d'agriculture organisées à Quetigny, Marcilly-Ogny et Châtillon-sur-Seine. Thomas Guillot a répondu a de nombreuses questions : « optimiser sa pulvérisation est un sujet qui intéresse, il suscite un bel intérêt chez les agriculteurs, ces derniers ont envie de faire évoluer leurs pratiques. En plus de ces trois animations en Côte-d'Or, nous organisons d'ailleurs de réelles formations de sept heures avec les Chambres d'agriculture : il y a beaucoup de monde et plusieurs rendez-vous sont d'ores-et-déjà programmés ». L’intervenant a notamment présenté la gamme d'adjuvants proposés par sa société : « nous avons rappelé l'utilité de ces produits et leur mode d'action. Ces derniers permettent de limiter considérablement la dérive, avec une efficience de l'ordre de 50%. Une buse anti-dérive, elle, atteint pour sa part 66%, 75 % ou 90%, avec une pression adaptée. Tout cumulé, les résultats peuvent donc être très intéressants, d'autant que l'adjuvant réduit également la dérive résiduelle de la buse anti-dérive ».

 

Réactions

Frédéric Le Grand (Noiron-sous-Gevrey) : « Je n’avais plus participé à une formation sur le sujet depuis deux ou trois ans, cette rencontre a été une très bonne piqûre de rappel. Des éléments de bon sens nous ont été présentés, cela fait du bien ! Pour ma part, je travaille beaucoup avec des adjuvants : j’ai appris, lors de ce rendez-vous, qu’il existait deux catégories avec les généralistes et les spécialisés. Travailler avec ces derniers, je ne l’ai pas encore fait mais cela pourrait peut-être changer à l’avenir, afin de gagner en efficacité ».

Matthieu Saulgeot (Marcilly-Ogny) : « Cette rencontre a été très instructive, sachant que le conseil technique sur la pulvérisation est très rare dans notre métier ! Ce partage de connaissances devrait être intégré, selon moi, à Certiphyto, mais ce n’est que mon avis… Le banc de pulvérisation mis à notre disposition nous a montré les effets bénéfiques des buses anti-dérive et des différents adjuvants. Ce rendez-vous me donne envie d’aller plus loin dans l’utilisation d’adjuvants : ces produits valent vraiment le coup… Un autre point et non des moindres : j’ai appris que mes buses actuelles n’étaient plus réglementaires, je vais donc devoir changer pour la prochaine intervention ».