Syndicalisme
FRSEA BFC et JA BFC tiennent un conseil d'administration en commun

Berty Robert
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Pour la première fois depuis longtemps, les deux organisations syndicales régionales ont tenu un conseil d’administration commun. Le but : aborder les problématiques du moment et travailler plus efficacement ensemble.

FRSEA BFC et JA BFC tiennent un conseil d'administration en commun
Pour Florent Point (président JA BFC) comme pour Christophe Chambon (président FRSEA BFC) les dossiers qui se profilent, tels que la future loi d'orientation sur l'agriculture ou la délégation de la Dotation jeune agriculteur aux Régions, nécessitent de travailler plus étroitement en commun.

Cela ne s’était plus produit depuis longtemps : la FRSEA Bourgogne-Franche-Comté (BFC) et les Jeunes agriculteurs de BFC (JA BFC) ont tenu un conseil d’administration commun le 14 septembre à Bretenière, près de Dijon. Pour Christophe Chambon, président de la FRSEA, comme pour Florent Point, son homologue aux JA BFC, la motivation de base était simple : amener les représentants des deux entités à mieux se connaître. « Les problématiques sur lesquelles nous devons travailler en commun sont nombreuses, précisait le président de la FRSEA BFC, à commencer par la décentralisation en cours de la Dotation jeune agriculteur (DJA). À partir de 2023, sa gestion va être déléguée aux Régions, il nous faut donc faire preuve de vigilance pour, à la fois, faire un état des lieux, et surtout, pour qu’aucun JA ne reste sur le bord du chemin, en raison de cette évolution ». Au cours de ce conseil d’administration commun, les participants sont aussi revenus sur les déclarations du Président Emmanuel Macron, lors des Terres de Jim, à Outarville, dans le Loiret, le 9 septembre. Des déclarations, notamment sur l’accès au foncier des jeunes agriculteurs, ou sur la prise en compte de la gestion des risques naturels en agriculture, qui entre en résonance avec la future loi d’orientation et d’avenir de l’agriculture. Une loi précédée par un pacte détaillé par le Président de la République, et qui devrait être présentée au parlement au premier semestre 2023.

Instaurer une véritable continuité

« Ce projet de loi comporte quatre orientations, souligne Florent Point : l’orientation et la formation, la transmission des exploitations, l’installation, et la transition et adaptation au changement climatique. Autant de thématiques qui sont en adéquation avec le réseau JA. Concernant la décentralisation de la DJA, le cadre politique est, certes, calé, mais nous avons des inquiétudes sur la mise en œuvre de cette réforme, notamment sur la question du transfert des experts des DDT vers les Régions. Seront-ils assez nombreux ? D’autant plus qu’il n’y aura pas que le thème de l’installation qui sera concerné, mais aussi celui des Plans de compétitivité et d’adaptation des exploitations (PCAE)… » «  Le Président Macron s’est aussi exprimé sur Egalim II, rappelle Christophe Chambon, et nous rappelons que nous tenons à ce que les entreprises qui ne respectent pas la loi soient sanctionnées, parce que si, d’un côté, on annonce un projet spécifique environnemental mais qu’en parallèle, on ne rappelle pas les nécessités de respecter Egalim II, ça ne pourra pas aller… » Au-delà de ces questions d’ordre général, Christophe Chambon et Florent Point veulent instaurer une véritable continuité entre les réseaux des JA BFC et de la FRSEA, pour une raison simple : il est nécessaire de réfléchir en commun à la manière d’attirer de nouveaux adhérents et de motiver de nouveaux responsables syndicaux agricoles. Ces conseils d’administration communs devraient se répéter à l’avenir, au moins une fois par an. Ils pourront parfois, porter sur des thématiques précises. Les équipes respectives, qui veulent mieux se connaître, ne s’interdisent rien.