Moissons
Trois semaines n'ont pas suffi

AG
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Ulrick Jannier travaille en usine et pose chaque été des vacances pour aller moissonner chez ses clients agriculteurs. Les récoltes 2024 ayant joué les prolongations, ce double-actif a dû s'adapter !

Trois semaines n'ont pas suffi
L'Arnétois, il y a quelques jours, sur sa Claas Tucano-450.

Passionné d'agriculture, très probable futur exploitant, Ulrick Jannier est aujourd'hui double actif avec un emploi dans une usine de recyclage de plastique et la gérance d'une entreprise individuelle pour faire les moissons dans le secteur d'Arnay, Pouilly et Liernais. « Depuis le lancement de mon EI en 2017, je pose systématiquement trois semaines de congé en été pour les récoltes. Je moissonne environ 300 ha chez dix agriculteurs. D'ordinaire, deux semaines me suffisent mais cette année, à la fin de toutes mes vacances, je n'étais même pas à la moitié ! ».

Remplacement

Le Côte-d'orien de 34 ans a dû s'adapter du mieux possible en comptant notamment sur la précieuse aide de Franck Millot, son cousin : « il venait me remplacer sur la machine quand je devais repartir à l'usine, merci à lui ! Un gros clin d'œil également à Mia, ma fille de 7 ans, qui m'a régulièrement accompagné et qui a même conduit la machine ! Finalement, nous nous en sommes bien sortis, mais que ce fut compliqué avec cette météo très capricieuse qui, en plus, avait déjà engendré beaucoup de retard, notamment avec les foins qui se sont cumulés avec les moissons ». Les résultats obtenus semblent « mi-figue, mi-raisin » : « sur les plateaux, là où les terres ont beaucoup mieux filtré, certaines parcelles s'en sortent plutôt bien voire très bien parfois avec une parcelle à plus de 40 q/ha en colza et une autre en blé à plus de 60 q/ha alors qu'elle ne fait jamais bien grand-chose. À l'inverse, les terres à plus forts potentiels donnent des moyennes inférieures à ce qu'elles sont capables de faire, plusieurs champs de blé ont d'ailleurs notamment plafonné à 40 q/ha. La qualité n'est globalement pas au rendez-vous, avec des PS bien décevants. Non, ce n'est pas une belle moisson dans l'ensemble. Nous attendons désormais les récoltes d'automne avec, me concernant, pas mal de tournesols à faucher ».

Une troisième entreprise

L'habitant de la commune de Musigny est bien occupé le reste de l'année en travaillant assez régulièrement dans l'ETA de Pierre-Éric Communeau, à Marcheseuil, avec des travaux agricoles divers et variés dépassant le cadre des moissons. Ulrick Jannier espère s'installer sur la ferme familiale aujourd'hui gérée par Philippe Poinsot, son oncle : « j'ai encore quelques années à attendre, j'espère bien pouvoir y travailler. Je n'avais que 14 ou 15 ans quand mon grand-père a pris sa retraite à l'époque, j'aurais dû lui dire de faire quelques années de plus, le temps que je puisse passer mes diplômes et pouvoir arriver ! En attendant mon heure, je vais prendre encore beaucoup de plaisir à moissonner l'été chez mes clients et réaliser différentes tâches plus ponctuelles tout au long de la campagne ».

Note : Contact au 06 16 85 57 84.