Alysé

Des analyses pour estimer la récolte de maïs ensilage

Du 14 au 24 août, la coopérative Alysé et ses conseillers se sont rendus dans les diverses zones d’élevage de l’Yonne, de la Côte-d’Or, de l’Aube, du Cher et du Loiret, afin d’analyser les échantillons de maïs ensilages que les éleveurs leur ont apporté, pour que ces derniers puissent estimer au mieux leur date de récolte.
Dans le département icaunais, quatre journées ont eu lieu : à Treigny (le 17 août), à Butteaux (le 18 août), à Tannerre-en-Puisaye et Domats (le 21 août) et à Étaule (le 24 août).
« Lors de ces journées, on évalue la MS (matière sèche) des échantillons que les éleveurs nous apportent », indique Jérôme Laviron, responsable pôle viande et du pôle fourrage à Alysé. « L’objectif pour l’éleveur est d’avoir un ensilage de bonne qualité, qui serait entre 32 et 35 % de MS. En dessous de 30 % de MS, le risque est que cela fasse du jus lorsqu’on le tasse dans le silo, ce qui pose problème. Et s’il est trop sec, c’est la qualité nutritive qui est moins bonne, on perd en digestibilité ».
Une analyse de la MS qui permet à l’éleveur d’estimer sa date de récolte. « Quand on a un maïs qu’on évalue à 25-26 % de MS, comme c’est le cas en moyenne ce matin à Tannerre-en-Puisaye (le jour de notre rencontre, ndlr), on sait qu’il va manquer entre 6 et 12 jours, selon la météo, pour arriver au pourcentage de MS souhaité. Il faut entre 20 et 24°C de température pour que le maïs ensilage prenne un point de MS », poursuit Jérôme Laviron.

Des préconisations pour compléter l’analyse

Cette analyse, elle est faite par Ophélie Collard, conseillère bovins lait et fourrages à Alysé. « Au cours de mon processus d’analyse, je commence par regarder la poupée pour voir si le maïs est analysable, si le grain est bien rempli. Si ce n’est pas le cas, l’analyse n’aurait aucun intérêt puisque le maïs ne serait pas au stade où la MS évolue », explique-t-elle. « Je regarde l’aspect visuel du maïs, si une lentille vitreuse (que l’on voit surtout sur la variété le maïs corné-denté, ndlr) est apparue. Ensuite, je goûte un grain de maïs », sourit-elle. « Cela me permet de me rendre compte de la proportion de lait dans le grain, ainsi que de sa texture. Puis je mets les pieds de maïs dans une broyeuse afin d’obtenir le mélange qui sert à l’ensilage. Et j’analyse des échantillons deux à trois fois avec l’appareil AgriNIR, pour être sûr des données, que je donne ensuite aux éleveurs. L’appareil AgriNIR ? C’est un outil qui fait une analyse, avec son système à infrarouge, des échantillons, donnant le pourcentage de MS ».
Le travail des conseillers sur place ne s’arrête pas là. « On leur donne aussi nos préconisations. On ne se contente pas de faire l’analyse avec la machine », assure Ophélie Collard. « Le but n’est pas seulement de leur dire, par exemple, d’ensiler le 2 septembre. C’est leur apporter un ensemble de conseil en fonction de ce que l’on voit sur le terrain », ajoute Jérôme Laviron. « On se rend compte, lorsqu’on fait notre rendu à l’éleveur avec le pourcentage de MS et les dates d’ensilage prévisionnelles, que ces derniers ont beaucoup de chose à prendre en compte, notamment en ce qui concerne la main-d’œuvre », reprend la conseillère. « En général, ils ont besoin de réserver cette date d’ensilage, que les conseillers leur donnent, ne serait-ce pour leur entrepreneur. Et pour certains éleveurs, qui sont notamment en Cuma, ces journées leur permettent de s’organiser entre eux. Ils viennent ensemble faire analyser leurs échantillons, voient les résultats et cela leur permet de faire un planning, en fonction de ceux qui sont plus avancés que les autres (ou l’inverse) au niveau des pourcentages de MS », conclut Jérôme Laviron.