Agroalimentaire

Les entreprises régionales du secteur font le point sur l'année 2022

Actions de veille, animations de collectifs, soutien aux filières, accompagnement sur des problématiques importantes… C’est dans tous ces domaines qu’intervient l’Association des entrepreneurs de l’agroalimentaire (AEA) de Bourgogne Franche-Comté. Présidée par Philippe Delin (Fromagerie Delin à Gilly-lès-Cîteaux), elle a rassemblé ses adhérents le 8 juin à Beaune à l’occasion de son assemblée générale. Née en 2018, l’AEA BFC fédère aujourd’hui 87 adhérents. Ils n’étaient que 30 au moment de la création, et parmi les arrivées les plus récentes, on compte la coopérative Dijon Céréales. Son directeur-général, Christophe Richardot, est d’ailleurs vice-président de l’association. Les adhérents se répartissent entre les secteurs des boissons alcoolisées, du conditionnement et du service, des viandes et des produits laitiers, dans des entreprises de moins de 50 salariés en majorité. L’association tire un bilan de l’année 2022, marquée par les nécessaires -et parfois douloureuses- adaptations liées à la hausse des charges, notamment énergétiques, conséquence du déclenchement de la guerre en Ukraine. La transition énergétique, pour l’ensemble des entreprises présentes, est d’ailleurs le dossier important de l’année, sur lequel le rôle d’accompagnateur de l’AEA est apprécié. L’association vient aussi de recruter deux nouvelles chargées de mission : Maud Mathieu (qualité et animation des Organismes de gestion) et Lucie Guillotin (Responsabilité sociétale des entreprises-RSE).

Gestion de l’eau, loi anti-gaspillage…

Parmi les filières accompagnées, on trouve celle de l’époisses, du jambon persillé ou encore du jambon du Morvan. L’association a publié, au cours de l’année dernière, des bulletins portant sur les questions de Qualité Sécurité Environnement (QSE) et sur les menaces de fraudes. Autre thème important du moment : la gestion de l’eau, dont ces entreprises dépendent énormément et qui a donné lieu à une réunion avec les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). La loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec), promulguée en 2020, est une autre source de préoccupation pour les entreprises de l’AEA. Les évolutions juridiques ne manquent pas et le besoin d’informations est constant. L’assemblée générale a pris fin sur la signature d’une convention de partenariat avec l’Institut Agro Dijon, représenté par sa directrice-adjointe, Nathalie Cayot. Le but est d’établir des liens forts avec une structure qui produit des travaux de recherche importants pour le secteur agroalimentaire. C’est vrai, par exemple, dans le domaine de la moutarde. D’autres axes de collaboration avec l’AEA seront envisagés dans les mois qui viennent.