Concours des fromages fermiers de Bourgogne

Rencontre avec Virginie Dubois-Dhorne, marraine de l'événement

Virginie Dubois-Dhorne, qu’est-ce que cela représente pour vous d’être marraine de cet événement ?
Virginie Dubois-Dhorne : « D’abord, c’est un honneur. Les fromages de Bourgogne sont des fromages que j’aime beaucoup, surtout les fromages de chèvres, sourit-elle. C’est la première fois que je suis marraine d’un concours, même si j’ai déjà été juré d’autres événements ».

Que va être votre rôle pendant l’événement ?
VDD : « Outre le fait d’être marraine, je ferai également partie du jury qui dégustera les fromages. J’ai reçu le cahier des charges des fromages. Je vais devoir travailler un peu avant car il y en a que je ne connais pas ».

Vous, qui avez l’habitude des concours et qui êtes championne du monde (2021), quel conseil donneriez-vous aux participants de ce concours ?
VDD : « Ce qui va être mis à l’honneur dans ce concours, c’est la qualité du fromage. Ce que j’ai envie de dire aux participants c’est : Si vous travaillez bien, continuez à bien le faire. Lors de ce concours, il y aura très certainement de nombreux fromages haut de gamme mais tous ne seront pas primés. Cela ne voudra pas dire que les fromages qui n’auront pas de prix seront mauvais. Il faut donc continuer de travailler avec humilité ».

Vous avez touché le Graal avec ce titre de championne du monde des fromagers en 2021, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
VDD : « Le concours mondial réunissait tout ce qu’il y avait de plus magique, pour moi, dans notre profession. C’est-à-dire de travailler un fromage et réussir à le mettre en valeur, que ce soit dans la sculpture, dans la cuisine, dans la présentation, dans l’association avec tout ce que l’on peut trouver au niveau des confitures, des sels, des poivres, des baies, etc. C’est le concours que je souhaitais gagné. J’ai d’abord été vice-championne du monde en 2019 avant d’être championne du monde en 2021. Depuis, les choses ont changé puisque je suis passé de l’autre côté de la barrière en faisant partie de beaucoup de jury ».

Comment vous voyez ce nouveau statut de juré ?
VDD : « C’est une reconnaissance de mes pairs qui, pour beaucoup, étaient meilleurs ouvriers de France et m’ont jugé. Ils ont estimé que j’étais apte à être moi-même jurée. Le fait de passer de l’autre côté c’est un honneur. Je suis encore impressionné aujourd’hui d’être jurée aux côtés de personnes que j’ai admiré et admire encore aujourd’hui. Travailler à leurs côtés est une chance inouïe ».

En tant que jurée, qu’attendez-vous des fromages que vous allez déguster lors de ce concours, à Auxerre ?
VDD : « Je serai forcément surprise car il y aura des fromages que je ne connais pas. J’aimerais bien me régaler, rit-elle, et découvrir des pépites, des choses que je n’ai jamais vues ailleurs, découvrir des « petits fromages », de « petits producteurs », qui deviendront très grands, sourit-elle ».