Moissons
10 à 15 q/ha en moins sur le département

Christopher Levé
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Alors que les moissons sont terminées pour les céréales d'hiver, une baisse de rendement de 10 à 15 q/ha en moyenne, tant en blé qu'en orge d'hiver, est à constater sur l'ensemble du département. Une bonne surprise est toutefois à noter avec une récolte correcte voire bonne au niveau du colza.

Moissons
Une baisse de rendement de 10 à 15 q/ha est à constater dans le département, pour les céréales d'hiver, quelle que soit la zone.

« Globalement, on fait une collecte bien en dessous de ce que l’on fait habituellement. On peut déjà annoncer qu’au niveau des céréales d’hiver, que ce soit en blé ou en orge d’hiver, c’est 10 à 15 q/ha de moins par rapport aux rendements habituels, quelle que soit la zone », assure Walter Huré, agriculteur à Ligny-le-Châtel et président de 110 Bourgogne.
Pour lui et son associé Gilles Robillard (le siège de l’exploitation se trouve à Méré), les rendements en blé oscille entre 50 et 55 q/ha, là où ils ont l’habitude d’être à 65 q/ha. « Dans le nord de l’Yonne et le sud de la Seine-et-Marne, ils sont aussi à 10 q/ha de moins par rapport aux moyennes habituelles, qui sont plus hautes qu’ici, avec 75-80 q/ha. C'est bien en deçà des espérances », constate Walter Huré. Quant à l’orge d’hiver, « on est à 53 q/ha cette année, alors que l’on est d’habitude à 65-66 q/ha ».

La qualité est là

Au niveau de la qualité, pour les blés, si le PS n’est pas très élevé, « cela reste correct » selon le président de 110 Bourgogne. « Le taux de protéines, lui, est dans la moyenne commercialisable. Il y aura peut-être un peu de mélange à faire mais cela ne devrait pas poser trop de problèmes ». Pour les orges d’hiver, « le taux de protéines est correct. Le calibrage est très moyen car le grain a fini sans eau. Mais en général, si la quantité n’est pas vraiment là, la qualité par contre est plutôt présente », assure-t-il.
La déception majeure de cette année concerne les pois de printemps. « Il y a du 10 à 15 q/ha. Cela ne fait vraiment pas grand-chose ».
Au niveau de l’orge de printemps, « c’est très hétérogène suivant la profondeur du sol. Pour nous, cela va de 30 à 45 q/ha suivant les parcelles ».

Le colza, la bonne surprise

La bonne surprise de cette campagne est au niveau du colza. « C’est plutôt une bonne année. On a fait 25 q/ha alors qu’on ne pensait pas atteindre les 20 q/ha. Dans le Tonnerrois, la moyenne est autour de 30 q/ha. Et de 40 q/ha pour certains dans le nord du département. Au niveau de la Puisaye, c’est autour de 30 à 35 q/ha », affirme Walter Huré. « C’est la bonne surprise de cette année. On revient sur des rendements que l’on connaissait il y a quelques années. Comme, cette année, il n’y a pas eu trop de dégâts de grosses altises dans les pieds de colza, il a pu tirer son épingle du jeu. Aussi, les préconisations faites, comme avancer la date de semis, ça paye. À condition qu’il y ait de la pluie en août pour faire lever la plante. L’idée est d’arriver à planter les colzas début août pour qu’ils soient le plus développés possible à l’hiver, avant l’arrivée des insectes ».
Désormais, il restera les maïs et les tournesols à récolter pour les agriculteurs. Pour ces derniers, « les récentes pluies ont été bénéfiques car ils (les tournesols) commençaient grandement à tirer la langue. C’est arriver au bon moment, ce qui devrait sauver la récolte de cette culture. Ce serait toutefois bien qu’il y ait à nouveau de la pluie d’ici quelques jours pour qu’ils soient encore mieux ».