Le 13 février, un ciné-débat était proposé par les élèves de 2e année BTS DATR (développement, animation des territoires ruraux) au Legta du Morvan, dans le cadre d'un travail sur la diffusion de la culture en milieu rural.
Comment diffuser la culture en milieu rural ? Voilà une question à laquelle les élèves de 2e année de BTS DATR (développement, animation des territoires ruraux) au Legta du Morvan devaient répondre via un projet de classe. Dans ce contexte, et avec le thème de « Débattons ciné », trois actions ont été mises en place, dont une soirée ciné-débat organisée au cinéma L’Étoile à Château-Chinon, le 13 février, où le documentaire « La Ferme des Bertrand » (de Gilles Perret) fut diffusé suivi de discussions avec le public.
Trois en un
Muriel Veyne, enseignante d’éducation socioculturelle au Legta du Morvan, rappelle : « En plus de cette projection débat, deux autres actions ont été orchestrées par les élèves de DATR. La première est la réalisation d’une critique du film HLM Pussy filmée par et en partenariat avec WEB TV DOC. Ce film « HLM Pussy » réalisé par Nora El Hourch sera diffusé le mardi 12 mars au cinéma de l’Étoile à 20 heures. Pour ce dernier, une intervention de la réalisatrice est prévue animée par les étudiants Pour la troisième action, les étudiants ont réalisé un documentaire à partir d’interviews des collégiens du collège Bibracte de Château-Chinon sur la thématique très actuelle du sexisme. Avec ces trois actions, les étudiants ont pu dynamiser le cinéma l’Étoile de Château-Chinon Ces différentes approches du cinéma ont été possibles par le partenariat important avec l’association SCENI QUA NON, il est question de faire vivre le film au-delà de l’écran, en impliquant les jeunes et en leur montrant diverses manières d’importer la culture en milieu rural tout en mettant en lumière des sujets qui leur tiennent à cœur ». Plus spécifiquement, elle revient sur la projection-débat de « La Ferme des Bertrand » : « ce film résonne pour les élèves car l’agriculture est partout autour d’eux que ce soit au sein du Legta ou dans leur entourage personnel. En somme, il allie tout ce qui fait leur quotidien : cinéma, ruralité, agriculture… ».
Qu’en retenir ?
Ainsi la projection et le débat ont fait salle comble ce jour-là ; preuve de l’intérêt du public pour ces questions. Et, pour les élèves de DATR, ce projet – comme les deux autres cités plus haut – a un grand impact pour eux. Élodie Foufelle, 20 ans, explique que ces expériences furent : « très enrichissantes, comme la critique de film car je n’en avais jamais fait. De plus, étant très timide et comme ces projets demandent de travailler son ouverture vers les autres, cela fut un défi à relever pour moi. Je pense y être arrivée et j’en suis fière ». De son côté, Élise Chartier, 22 ans, souligne : « je trouve cela intéressant de travailler en groupe pour créer ensemble. Cela nous forme bien à comment instaurer une synergie constructive pour arriver à un but commun ». Justine Dolphens, 21 ans, complète : « J’ai apprécié le contact avec les différents partenaires, car cela nous offre une approche plus professionnelle de nos projets et ce n’est pas quelque chose que nous faisons dans notre vie personnelle ». Dans la même veine, Augustine Houis Coindard, 19 ans, rebondit : « la mise en place de ces trois projets change vraiment de ce que nous pouvons faire d’habitude. C’est un autre pan de l’animation de territoire, que j’aime beaucoup ». Et, Killian Guyollot, 19 ans, conclut : « Nous avons découvert le cinéma ainsi que l’animation de territoire sous un nouveau jour. Cela nous a permis de nous réinventer en faisant appel à des compétences que nous n’utilisons pas à l’accoutumée. Nous avons pu véritablement mettre en application nos acquis et en développer d’autres que ce soit pour la partie sociale ou organisationnelle. Apprendre en faisant, il n’y a rien de mieux ».
