États généraux des agricultures alternatives
« Il n'y a pas qu'une seule agriculture alternative »

Christopher Levé
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Durant deux jours, le vendredi 17 et le samedi 18 février, Joigny accueillait la deuxième édition des états généraux des agricultures alternatives. Avec l'objectif de montrer ce qui se fait ou se met en place pour affronter tous les enjeux agricoles d'aujourd'hui et de demain. 

EGAA
Les états généraux des agricultures alternatives ont eu lieu les 17 et 18 février, à Joigny.

Pour la deuxième année consécutive, l’association Renaissance Joigny a organisé les états généraux des agricultures alternatives. Deux journées (le vendredi 17 et le samedi 18 février) où les tables rondes se succèdent sur diverses thématiques : « éducation et enseignement », « accès au foncier », « énergie », « alimenter le territoire », « l’eau », ou encore « innovation et adaptation ».
« L’objectif des états généraux des agricultures alternatives, c’est de montrer tout ce qui est en train de se mettre en place, ou tout ce qui est déjà mis en place, pour essayer d’affronter tous les enjeux agricoles : les impacts du changement climatique, les crises économiques, la crise environnementale, le manque d’eau… C’est aussi de voir comment des paysans arrivent à tenir le choc, comment une population arrive à trouver ce dont elle a besoin dans un environnement qui n’est pas encore totalement détruit. Pour cela, il n’y a pas 36 solutions, il faut mettre tout le monde autour d’une table, pour parler et valoriser ce qui est fait de bien. Le but n’est évidemment pas de taper sur qui que ce soit ou donner des leçons », détaille Éric Lenoir, membre de la collégiale de l’association Renaissance Joigny.

Réfléchir ensemble pour affronter les enjeux agricoles

Pour les organisateurs, « le but est aussi de relater des faits, des situations réelles, de donner des chiffres. Ce qui est intéressant, à travers ces tables rondes, c’est de voir que des gens réfléchissent à la meilleure façon d’affronter ces enjeux agricoles », poursuit Éric Lenoir.
Les divers intervenants, issus du monde agricole, de la politique territoriale, d’associations, ou autres, viennent pour partager leurs points de vue et proposer des idées dans le but de voir les pratiques de l’agriculture, au sens large du terme, s’améliorer. « On essaye de mettre en avant les bonnes idées de chacun et surtout de voir si ces idées sont vraiment bonnes, réalisables, acceptées. Parfois les gens dans le public peuvent contester des idées. Cette confrontation est d’ailleurs intéressante puisqu’elle oblige à se poser les vraies bonnes questions. Mais l’idée est de montrer ce que l’agriculture essaye de faire émerger de mieux comme solutions », ajoute-t-il. « Nous (les organisateurs), on fait en sorte, à travers la composition des tables rondes, qu’il y ait une forme de « contre-pouvoir » pour montrer qu’il n’y a pas qu’une seule et unique bonne solution, mais plusieurs. Ce n’est pas pour rien si cela s’appelle les états généraux des agricultures alternatives, car il n’y a pas qu’une seule agriculture alternative ».
Pour ceux qui n’auraient pas pu assister à ces deux jours de conférences, une captation vidéo a été faite dans le but d’être diffusée au plus grand nombre, « afin de faire entendre ce qu’est vraiment la réalité du monde agricole. C’est important de faire sauter des idées préconçues. C’est l’objectif premier de cet événement », conclut Éric Lenoir.