Sanitaire
Interbev : la propreté des animaux destinés à la vente

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En 2017, l’accord interprofessionnel relatif à l’achat et l’enlèvement de gros bovins a été renouvelé par tous les acteurs de la filière viande. Ce document établit les règles relatives aux gros bovins destinés à l’abattage. Avec l’arrivée de la contractualisation écrite obligatoire en filière viande, les règles de l’accord qui définissent les rapports contractuels méritent d’être rappelées, notamment sur la propreté des animaux.

Interbev : la propreté des animaux destinés à la vente
La grille d'évaluation de la propreté des bovins, établie par Interbev, offre une vision claire des critères retenus.

Conditions d’exécution d’une vente

La vente d’animaux destinés à l’abattage ne peut avoir lieu uniquement si l’animal est reconnu apte à l’abattage lors de l’Inspection Ante Mortem (IAM) réalisée à l’abattoir. Cette inspection est une mission de service public, réalisée par un vétérinaire officiel. L’IAM est un passage obligatoire pour la totalité des bovins. Lors de cette inspection, plusieurs critères sont étudiés :

- L’identification de l’animal

- Le contrôle et l’analyse des informations sur la chaîne alimentaire

- L’examen physique de l’animal afin de juger de son état de santé et de son aptitude à être transformé en denrée alimentaire

- Le respect de la réglementation en termes de protection animale en jugeant de la propreté de ce dernier.

Comment la propreté est-elle appréciée ?

Quatre niveaux différents existent, allant de la lettre « A » pour le plus propre à la lettre « D » pour le plus sale. Les critères étudiés pour attribuer la note sont détaillés dans l’illustration qui accompagne cet article.

Les exigences de la filière viande

L’état de propreté des animaux impacte différents points d’attention en filière viande. Tout d’abord, la propreté des animaux est une condition de leur bien-être et confort. Par ailleurs, elle est déterminante de la qualité hygiénique et sanitaire de la viande, en particulier au moment du dépouillement où des bactéries du cuir pourraient la contaminer. Enfin, la propreté est aussi indispensable à la valorisation des cuirs. Pour toutes ces raisons, les règles interprofessionnelles interdisent la vente d’animaux classés « D ». L’objectif de la filière est que ces animaux ne quittent pas l’exploitation en l’état. Si l’animal classé « D » est tout de même présenté à l’abattoir, des sanctions envers le(s) vendeur(s) peuvent être prises.

Les sanctions possibles

Un bovin classé D lors de l’IAM est consigné sur pied. La période de consigne sert à l’apporteur à remédier à l’état de saleté de l’animal. Si le vétérinaire officiel estime que l’état de l’animal ne s’est pas amélioré, ce dernier sera abattu en fin de tuerie et déclaré impropre à la consommation humaine auquel cas la vente est annulée. Lorsque ce cas se présente, les intermédiaires entre l’éleveur et l’abattoir peuvent exiger un remboursement du prix d’acquisition de l’animal à l’éleveur. De plus, si l’animal est classé « D », le dernier vendeur se verra facturer 100 € par son acheteur pour les dommages et intérêts causés. Le vendeur s’étant acquitté des 100 € ne peut pas en demander le remboursement par l’éleveur.

Grille de notation de la propreté des bovins