Loup
Réaction du député européen de Saône-et-Loire Jérémy Decerle sur la question du loup

Marc Labille, S.B d'après communiqué et Agrafil
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Jérémy Decerle, éleveur charolais en Saône-et-Loire et eurodéputé a réagi à la déclaration de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, concernant le statut du loup.

Réaction du député européen de Saône-et-Loire Jérémy Decerle sur la question du loup
Les lignes bougent autour de la problématique de la prédation par le loup, au niveau européen.

Au plus haut niveau de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, sa Présidente, a déclaré le 5 septembre que la prolifération du loup était « un véritable danger pour le bétail » et qu’il fallait sans plus attendre agir sur le sujet. « Preuve, s’il en est, qu’à Bruxelles, tous ne sont pas complètement déconnectés des réalités de terrain, et ce certainement en partie grâce à l’action concertée des élus, de la profession agricole et des différents acteurs concernés, victimes de la prédation », a réagi l’eurodéputé, Jérémy Decerle. Dans sa déclaration, l’éleveur charolais saône-et-loirien a salué le fait que la Commission rappelait « avec force, aux États membres que la réglementation européenne permet déjà certaines possibilités d’actions contre le loup, lorsque la pression prédatrice est trop forte ». Une position « historique » qui ne s’arrête pas là. « Elle [La Commission] va même plus loin en annonçant une future possible évolution de la réglementation sur le sujet, pouvant peut-être enfin changer le statut du loup. Arrêtons donc de louvoyer en remettant toujours la faute sur l’Europe. Bruxelles n’empêche pas toujours et au contraire, dans ce cas, permet des choses. Le Parlement européen n’est pas tout à fait étranger à cette réaction de la Commission. Nous sommes quand même quelques-uns dans cet hémicycle à ne pas sous-estimer la situation, la détresse des éleveurs et le danger pour nos territoires. Dans une résolution votée fin 2022 par l’ensemble de notre assemblée, nous avons défendu l’absolue nécessité d’agir collectivement, au niveau européen, car le loup ne connaît pas les frontières, et la protection des troupeaux, des hommes et de nos campagnes ne peut pas être qu’une option ».

Vers une révision du statut ?

La Commission européenne a, en effet, annoncé qu’elle était prête à présenter « une proposition visant à modifier le statut de protection du loup au sein de l’Union européenne (UE) et à mettre à jour le cadre juridique, afin d’introduire, lorsque c’est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l’évolution de cette espèce ». Les communautés locales, les scientifiques et toutes les parties intéressées étaient donc invitées à soumettre, avant le 22 septembre, des données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts. En France, l’Office français de la biodiversité (OFB) a réévalué la population lupine à 1 104 individus en sortie d’hiver 2023 (contre 906 en juillet), d’après un message du préfet référent sur le loup Jean-Paul Celet le 5 septembre.