Trait Auxois
Une saison bientôt lancée

AG
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Trois concours « modèles et allures » se préparent à Liernais, Vitteaux et Meursanges. Rencontre avec un éleveur qui participera à deux de ces rendez-vous.

Une saison bientôt lancée
Georges Bailly en compagnie de Noisette et Nectar, deux de ses poulains nés il y a deux mois.

Les canassons après les moissons : chaque année, le rituel est le même pour Georges Bailly, agriculteur à Meursanges près de Beaune. Ce grand passionné de chevaux Trait Auxois vient de ranger sa batteuse et a désormais les yeux rivés sur les concours qualificatifs pour le Spécial de Semur. Georges Bailly se rendra tout d’abord le 5 août à Liernais en tant que juge, avant de concourir lui-même le 19 août dans l’épreuve organisée dans son village. L’éleveur présentera trois juments suitées, une pouliche de trois ans et une autre de 18 mois à ce rendez-vous qu’il n’a jamais manqué depuis ses 17 ans. « J’en ai aujourd’hui 64 et en effet, je n’ai jamais raté une édition. Le concours se déroule au haras de Meursanges, à deux pas de ma ferme, c’est un plaisir de participer tous les ans ». L’objectif sera une nouvelle fois de décrocher un ou plusieurs « tickets » pour la finale des 9 et 10 septembre : « chaque Trait Auxois sera évalué, une note leur sera attribuée comme à chaque concours Modèles et allures. Tous ceux qui obtiendront la note minimale exigée pour Semur seront qualifiés. Le nombre de places pour la finale n’est donc pas prédéfini, il y a simplement des critères à bien respecter ». En 47 éditions, Georges Bailly a toujours qualifié au moins un de ses chevaux. Et près d’une quinzaine de fois, le Côte-d’orien a eu l’honneur de « passer à l’étape supérieure » en concourant l’année suivante au salon de l’agriculture à Paris.

Anniversaire de l’Union

Cette passion pour le Trait Auxois, Georges Bailly l’a héritée de ses parents, eux-mêmes éleveurs. Et très vite, ce « virus » a été transmis à ses propres enfants, Alexandra et Mathieu étant déjà très impliqués au sein de la race. Propriétaire de sept chevaux, Georges Bailly s’implique comme ses homologues éleveurs au sein de l’UNCTA, l’Union nationale du cheval de Trait Auxois, qui fêtera ses dix ans le 10 septembre à Semur, avec un défilé de chevaux organisé au cours de l’après-midi. L’habitant de Meursanges occupe le poste de deuxième vice-président de l’UNCTA : « le Trait Auxois nous passionne et nous réunit dans de très bons moments professionnels et conviviaux. Notre cheval favori se distingue par sa masse et sa puissance. Il est très robuste et peut être utile dans plusieurs travaux dans les vignes, sans oublier le débardage dans les bois. Il ne faut surtout pas hésiter à venir le rencontrer sur nos concours, les visiteurs sont à chaque fois les bienvenus ».

Sur l’agenda

La saison 2023 des concours Trait Auxois a en réalité déjà commencé, avec un premier rendez-vous à Lalheue, en Saône-et-Loire, dès le 8 juillet. En plus des trois réunions côte-d’oriennes le 5 août à Liernais, le 15 août à Vitteaux et le 19 août à Meursanges, deux autres concours se tiendront également dans le 71 : le 12 août à Saint-Symphorien-de-Marmagne et le 14 août à Étang-sur-Arroux.

Le haras grêlé
photo encadré

Le haras grêlé

Meursanges fait partie des villages de Côte-d’Or les plus touchés par la grêle du 11 juillet. Les dégâts sont considérables, notamment dans les exploitations agricoles. Le haras local est lui aussi impacté, aucune de ses toitures n’a résisté à la violence des grêlons. Aucune blessure n’est heureusement à déplorer chez les nombreux chevaux hébergés sur ce site. Le concours Trait Auxois du 19 août se tiendra comme chaque année au sein de cet établissement, son organisation n’est pas remise en question.