Alysé
Une année 2023 mitigée pour les éleveurs

Christopher Levé
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L'assemblée générale de la coopérative Alysé s'est tenue le vendredi 7 juin à Migennes. À cette occasion, Nicolas Michaud, le président, a fait le bilan de l'année 2023, une année mitigée pour les éleveurs, entre une hausse des revenus et des aléas climatiques. 

Une année 2023 mitigée pour les éleveurs
Des arrêts d'élevage, notamment en vaches laitières, sont constatés ces dernières années. (Photo Benoît Bourgeois/C. européenne)

Sur l’année 2023, pour les élevages de la zone de la coopérative Alysé, « le contexte économique en termes de revenu s’est amélioré pour les éleveurs bovins laitiers, bovins allaitants et ovins », comme le souligne Nicolas Michaud, président d’Alysé. « Les cours ont retrouvé une croissance. Toutefois, contrairement aux années précédentes, nous avons connu une année climatique compliquée. Cependant, les conditions météorologiques ont permis de refaire des stocks fourragés. L’autonomie fourragère est bel et bien un réel défi pour les éleveurs ».
Comme le rappelle le président d’Alysé, « l’équipe fourrage s’investit toujours plus afin d’accompagner au mieux les adhérents, de trouver des alternatives et de tendre vers des systèmes de plus en plus résilients. L’outil AgriNir permet de réaliser les analyses des fourrages et nous sommes aussi en capacité d’aider les éleveurs à déterminer les dates optimales de récolte des maïs ensilages. Des journées sont organisées sur chacune des zones géographiques permettant aux éleveurs d’apporter des échantillons de fourrage pour disposer des prévisions de récolte ».
Aussi, le conseil d’administration souhaite qu’en plus de l’info fourrages envoyé régulièrement à tous les éleveurs de ruminants, des opérations de proximité se pérennisent : comme des bouts de prairie au printemps, des suivis de matières sèches en été et des rencontres fourrages à l’automne, ouverts à tous.

Des arrêts d’élevage

Nicolas Michaud point que « dans un contexte difficile comme c’est le cas en ce moment, nous connaissons malheureusement des arrêts d’élevage. Nous enregistrons une baisse du nombre d’adhérents de 4 % avec une perte de 2,5 % du nombre de vaches laitières. Concernant le pôle viande, même constat : moins 3 % d’adhérent en bovins croissance, tandis qu’en ovin on observe une croissance à la hausse avec des projets d’agrivoltaïsme. Enfin, à propos de la production caprine, nous avons de nouvelles adhésions chaque année », détaille-t-il.
Il poursuit : « L’activité bovin lait représente plus de 60 % du chiffre d’affaires de la coopérative. On remarque toutefois que 80 % des éleveurs laitiers de plus de 25 vaches nous font confiance pour les accompagner ».

Plus de 200 rendez-vous Galacsy

Le pilotage économique des élevages est fondamental. « En cette période de fragilité économique, la volonté des membres du conseil d’administration est que chaque éleveur puisse disposer d’outils d’analyse de son troupeau, sous l’angle technico-économique. C’est le cas notamment en production bovin lait avec plus de 200 rendez-vous Galacsy réalisés chaque année », rapporte Nicolas Michaud. « Dans le secteur bovin viande, l’offre de service doit permettre de développer notre accompagnement, y compris indépendamment de la réalisation des opérations de contrôle de performance, notamment en proposant des services autour de la nutrition ou de la reproduction ».
Du côté de notre pôle identification, le numérique poursuit sa progression au sein de la coopérative qui a atteint le seuil de 80 % d’identification électronique en bovin.
Enfin, « notre alliance avec les Chambres d’agriculture est toujours d’actualité. Celle-ci s’élabore en cohérence avec le projet de mandature de chaque Chambre et dans le cadre d’actions concertées autour de la thématique de la relance et du maintien de l’élevage », conclut Nicolas Michaud.