Section bovine de la FDSEA 58
L’engraissement, un dispositif gagnant
Le 29 novembre, à Saizy, une journée sur la prévention était coorganisée par Groupama, la MSA et la FDSEA 58. La section bovine de cette dernière s’est focalisée sur l’engraissement.
Le GAEC des Dochamps (Saizy) accueillait la journée sur la prévention, orchestrée par Groupama, la MSA ainsi que la FDSEA 58, le 29 novembre. Cet évènement exposait les différents risques liés à l’élevage (accident corporel, fatigue mentale, etc.) et les solutions pour y remédier. Parmi celles-ci, la contention, l’engraissement ou encore le temps de travail furent abordés. Romaric Gobillot, président de la section bovine de la FDSEA58, stipule : « depuis plusieurs années maintenant, l’élevage connaît une forte décapitalisation dans notre territoire. Les facteurs sont multiples : perte de revenu, augmentation des surfaces… La situation n’est pas désespérée car il existe des clés pour y pallier, à l’image de l’engraissement ».
En détail
Pour que cette idée soit plus parlante, les associés du GAEC des Dochamps ont expliqué leur système. Avec 420 hectares, 360 UGB, 200 vêlages et 80 animaux engraissés, le GAEC des Dochamps optent depuis toujours pour l’engraissement. Dans le cadre d'un potentiel départ à la retraite, Ludovic Guyard, un des quatre associés du GAEC, commente : « Au vu du temps passé et du manque de main-d’œuvre, il peut être intéressant d’augmenter le nombre d’animaux engraissés, en diminuant le nombre de vêlage, afin de maintenir le même chiffre d’affaires ». Toujours dans cette optique d’optimisation, les quatre associés utilisent depuis presque deux ans l’application APTIMIZ qui comptabilise le temps passé par les quatre associés en temps réel sur les ateliers (bovins), les différentes parcelles et dans les divers déplacements via une géolocalisation. Grâce à APTIMIZ, le GAEC des Dochamps sait qu’il passe, en moyenne, 836 heures/an dans la stabulation (vêlages et broutards) et 244 heures/an (bâtiments d’engraissement et FAF (1) compris). Au vu de ces éléments, Ludovic Guyard, réagit : « maintenant nous savons réellement que l’atelier d’engraissement requiert peu de temps (par rapport à l’élevage) ; ce qui nous conforte dans notre choix ». Romaric Gobillot, rebondit : « l’introduction de l’engraissement dans cette exploitation fut assez aisée au vu des bâtiments déjà existants ; réduisant ainsi l’investissement. Néanmoins, pour ce volet du financement des bâtis il existe des leviers d’aides possibles ».
Des aides à considérer
Durant la journée du 29 novembre, il a donc été rappelé l’existence du Plan Engraissement. Porté par le Conseil Régional, ce dispositif octroie, selon les situations, une aide comprise entre 2 000 euros et 4 000 euros par structure (2) pour la création ou la pérennisation d’un atelier d’engraissement. Romaric Gobillot pointe : « ce n’est pas une aide faramineuse mais ça peut toujours être un plus ». Au-delà de cette subvention Régionale, un autre dispositif d’appui financier peut être enclenché : le Groupement d'utilisation des financements agricoles (Gufa) de la Nièvre ; attention tout de même car le règlement intérieur stipule : « les projets soutenus par le Gufa de la Nièvre sont des projets collectifs d’investissements, soit en copropriétés, soit portés par une structure juridique. […] Les projets doivent être portés par au moins trois exploitations agricoles nivernaises. Un GAEC est compté comme une seule exploitation agricole. Le siège social est domicilié dans la Nièvre (3) ». Romaric Gobillot conclut : « L’engraissement peut sembler être un investissement important. Mais les atouts qu’il porte sont estimables sur l’EBE ou le gain de temps. Pour les plus prudents, il est recommandé de commencer par quelques bovins et vous serez vite convaincus ».
1. https://www.bourgognefranchecomte.fr/node/3948
2. Fabrication d’aliment à la ferme
