Session Chambre

Point de situation avant 2023

Pour sa dernière session de l’année, la Chambre d’agriculture de la Nièvre (CA 58) a présenté les perspectives envisagées pour 2023, globalement et par services, avant un petit point sur le budget. Ainsi, de manière générale, la CA 58 prépare plusieurs projets transversaux. Parmi ceux-ci, il est à noter la tenue de la seconde édition d’un « Samedi à la ferme » (voir TDB n° 1649 p. 10) – qui se déroulera à Urzy courant septembre (à confirmer). La poursuite de Cap 100 (voir TDB n° 1703 p. 17) afin de cibler les besoins des exploitants et enfin l’engagement de la CA 58 dans la Stratégie agricole en Bourgogne-Franche-Comté à 2040 (voir TDB n°1709 p. 3) établie par la Chambre régionale d’agriculture (CRA). Didier Ramet évoque d’ailleurs que cette stratégie permettra d’établir « un plan structurant pour le département » saluant au passage le travail effectué par la CRA.

Économie et installation

Pour les services de la CA 58, les idées fusent pour l’an prochain. De son côté, le service économie et entreprise s’attachera à anticiper la baisse démographique des actifs ou encore à développer des services comme la mise en place de nouvelles prestations (calcul de fermages, dossier d’autorisation d’exploiter, mise à jour du relevé parcellaire MSA, etc.). Outre cela, il y a aura un transfert de compétences (des services de l’État au Conseil Régional) pour le nouveau circuit de gestion de la DJA. Martin Bloch, responsable du service économie et entreprise, insiste : « nous espérons que le suivi et les décisions se feront avec autant de bienveillance qu’autrefois ». Emmanuel Bernard, président de la FDSEA 58, réagit : « Je doute de la capacité de la Région à répondre aux problématiques locales… ». Si ce sujet fait encore débat, il est question que la Nièvre conserve une commission dédiée pour faire le lien avec la région, mais, pour le moment, rien n’est définitivement acté.

Élevage EDE

Côté service élevage- EDE, Amélie Brisson, responsable, insiste : « Tous les 18 mois, nous sommes soumis à un audit de qualité. Le dernier, fait en octobre, stipule qu’aucun écart n’a été identifié, ce qui est rare et rendant la Nièvre très performante sur l’EDE. Il est important de le mentionner ». Elle poursuit en alertant l’assemblée de la réécriture de l’outil Boviclic qui se transformera pour avoir plusieurs bases, par espèces. Sa mise en application devrait se faire courant 2025 et concernera tous les détenteurs d’animaux – hors chiens, chats, chevaux. Elle précise aussi qu’Oviclic et Ovitel vont fusionner pour plus de simplicité. Pour terminer, Amélie Brisson évoque les changements pour l’accès aux PCAE, avec notamment l’intégration de nouveaux cahiers des charges comme Boviwell. Enfin, en 2023, de nouvelles formations seront proposées par son service, comme une ciblée sur les retenues d’eau/forage pour l’abreuvement ou encore une sur la transformation fromagère.

Productions végétales

Pour la nouvelle année, le service agronomie et productions végétales, sous la houlette de Bénédicte Bracq, se concentrera, en plus de ses missions, sur la mise en place du conseil stratégique et l’explication des offres qui en découlent. Bénédicte Bracq rappelle : « cela répond à une obligation réglementaire… mais il faut que chacun comprenne son importance ». Elle désire également que l’accompagnement technique en maraîchage – conventionnel ou bio – soit poursuivi avec l’organisation de journées technique. Elle évoque aussi la mise en place d’une commission Eau (le 6 décembre 2022), afin de travailler autour d’une gestion partagée de la ressource. Pour les énergies renouvelables, Bénédicte Bracq met en exergue la disparition du financement Relais Agri Énergie : « nous devons donc continuer nos efforts autour du bois, du photovoltaïsme, de l’agivoltaïsme ou encore de la méthanisation. Sur ce dernier sujet, pas mal de choses sont à construire pour aider les intéressés ». Didier Ramet conclut : « Nous avons de nombreux sujets à prendre à bras-le-corps afin que l’agriculture se poursuive dans de bonnes conditions dans notre département. Pour ce faire, nous devons poursuivre nos efforts, mais aussi nous réinventer afin de répondre aux nouveaux enjeux qu’ils soient environnementaux, sociétaux ou économiques ».

Finances

Durant la session, les prévisions 2023 pour les comptes ont été adoptées. Il est à observer que le parc de véhicules des agents sera renouvelé en partie. De plus, la subvention des JA sera de 2 989 euros (contre 4 8889 en 2022), ce qui « est un montant normal » explique Jocelyn Kerleaux, directeur de la Chambre avant de préciser : « le montant avait été ajusté en 2022 pour soutenir la tenue du concours départemental de labour ». Enfin, Didier Ramet insiste : « Nous avons prévu 500 euros à l’Association des Lieutenants de Louveterie de la Nièvre, mais nous allons retravailler avec eux pour faire évoluer ce partenariat ». Enfin, Jocelyn Kerleaux a de nouveau insisté : « les charges de fonctionnement, notamment pour le bâtiment, sont en hausse comme l’électricité ou encore le gaz… plombant un peu les comptes finaux. Nous travaillons à trouver des solutions pour réduire tout cela – réfection de l’isolation du bâtiment de la CA 58 notamment ». Après tout ceci, la session Chambre s’est clôturée sur la remise des prix aux lauréats nivernais du concours fromager (voir TDB n° 1704 p. 20) pour les producteurs nivernais. Ainsi étaient présents : le GAEC Ferme du creuset, le GAEC Ferme du colombier, la SCEA de Neuftables, l’EARL du Bon Accueil, le GAEC de la Baravelle, EARL de Malvaux – avec pour les excusés : Marion Passard, Camille Léonard et Romain Loreau. Pour rappel le fromage du concours avait été décerné à la SARL La Guyotte Ferme Bressane (71) et le prix spécial du jury à la Chèvrerie de Val Mont (21). Au total, ils avaient été 57 producteurs à participer à cette 22e édition, qui comptait 24 catégories de fromages.