Enseignement
Les simulateurs de conduite inaugurés en présence des élus

Christopher Levé
-

Arrivés il y a quelques semaines, les simulateurs de conduite d'engins agricoles ont été inaugurés le mardi 13 décembre, à La Brosse, en présence des élus départementaux et régionaux. 

EPL
Les élus ont pu tester le simulateurs de conduite d'engins viticoles, lors de l'inauguration.

Le mardi 13 décembre, l’EPL des Terres de l’Yonne et son directeur, Pierre Mathis, accueillaient les élus départementaux et régionaux pour inaugurer les nouveaux simulateurs de conduite d’engins agricoles, installés sur le site depuis quelques semaines. Un projet accompagné par la région et intégralement financé par les Fonds européens de développement régional (FEDER), à hauteur de 673 000 euros.
« Cet équipement est remarquable à bien des niveaux », assure Pierre Mathis, directeur de l’EPL des Terres de l’Yonne. « D’abord car il fait entrer de plain-pied l’enseignement de la conduite des engins agricoles dans l’ère du numérique. Mais il s’agit d’un outil pédagogique et non d’un « gadget » », confie-t-il.
Cet outil va permettre aux enfants d’agriculteur « de se perfectionner ou du moins de prendre quelques bonnes habitudes qu’ils n’avaient pas avant d’intégrer l’établissement, notamment quant aux vérifications préalables à la conduite et aux règles de sécurité qui doivent être mises en œuvre ». Et il va également permettre à tous les élèves apprentis stagiaires non issus du milieu agricole, et qui souhaitent intégrer ce milieu, « de se familiariser et de se perfectionner à la conduite des engins agricoles, avant de pouvoir s’exercer sur de véritables machines ».

Des simulateurs qui ne remplacent pas les vrais engins

« Cet équipement va permettre, à son petit niveau, de relever un des challenges de l’agriculture du présent et du futur qui est celui de l’emploi. Car cela offre une possibilité supplémentaire à des personnes non issues du milieu agricole d’intégrer ce milieu », continue Pierre Mathis.
Le directeur l’assure, « l’utilisation de ces simulateurs ne va pas et ne peut pas remplacer les séquences de formation sur de véritables machines. Même si les sensations sont très proches de ce que l’on peut connaître sur de vrais engins agricoles. Il s’agira d’une utilisation complémentaire qui permettra aux enseignants de montrer les limites de l’utilisation des machines, que ce soit dans les travaux en pentes, ou avec des charges, sans que cela ne mette la sécurité des apprenants en jeu. Nous sommes bien là sur un autre challenge qui est le travail en sécurité et la diminution des accidents ».
Les simulateurs de conduite permettront aussi aux apprenants de se tromper sans que cela se traduise par des coûts de réparation. « Ou de s’initier à des travaux, notamment au sein des vignes, sans qu’une partie des pieds d’un grand cru de Chablis ne disparaisse », rit Pierre Mathis.
Autre avantage : ces machines émettent peu de CO2, tout en permettant une multiplication des séquences de conduite. Un investissement qui a tout de la bonne idée.