Les premières luzernes sont déshydratées depuis le 5 mai à l'usine de Baigneux-les-Juifs.
Elle carbure déjà à plein régime. L’usine de Baigneux-les-Juifs, avec ses 20 salariés et ses 10 saisonniers, tourne nuit et jour en 3 x 8 pour récolter et déshydrater la meilleure luzerne possible, en quantité et en qualité. Les premiers champs ont été fauchés le 5 mai, avec une première moyenne de rendement de l’ordre de 2,2 tMS/ha. « C’est légèrement moins que l’an passé. En revanche, la qualité est exceptionnelle, nous avons pour l’instant un taux de protéines de 21,5 %, c’est nettement mieux que les précédentes campagnes. Pour information, les fabricants d’aliments nous demandent un taux minimal de 18 % », commente Jean-Luc Longechamp, directeur de l’usine.
11 000 tonnes en 2021
Cette première coupe de luzerne pourrait s’étaler jusqu’à fin juin - début juillet, comme l’espère le responsable du site : « ce serait alors bon signe, mais nous n’en sommes pas là, le temps nous préoccupe de plus en plus. Beaucoup de secteurs n’ont, à ce jour, guère reçu de précipitations… Nous attendons désespérément la pluie, comme à peu près tous les ans ». Jean-Luc Longechamp « re-signerait » bien volontiers pour obtenir les mêmes tonnages que ceux de 2021 : « nous avions terminé la campagne à 11 000 tonnes, soit près de 8 tMS/ha. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas atteint un tel niveau. Approcher la barre des 10 000 tonnes cette année serait vraiment bien, mais comme je l’ai dit un peu plus haut, nous en sommes encore très loin… Dans tous les cas, nous donnons aujourd’hui notre maximum pour récolter et déshydrater du mieux possible, sachant que des jours perdus en début d’exercice ne se rattrapent que très rarement en fin d’année ».
On recrute
La production de luzerne s’étend une nouvelle fois sur près de 1 500 ha, propriétés de plus de 200 agriculteurs : « nous nous maintenons dans ces chiffres, avec une proportion d’environ 60 % en bio. Ce n’était pas forcément gagné d’avance, car de nouvelles opportunités se sont présentées il y a quelque temps avec l’envolée des matières premières, je pense notamment au blé et au tournesol. Personne n’a heureusement retourné sa luzerne en plein cycle. Quelques producteurs, à l’issue de leurs trois années de luzerne, ont toutefois opté pour d’autres productions, mais cela peut se comprendre ». Le directeur de la Déshy’21 profite de l’occasion pour lancer une ou plutôt cinq offres d’emploi : « recruter cinq saisonniers supplémentaires ne serait pas de trop. Le travail est aujourd’hui réalisé avec une pleine efficience mais nous ne sommes pas toujours sur les postes où nous devrions être ». Contact : 06 80 08 53 88.
