Journée nationale de la résilience
Une journée pour mieux informer et s'informer sur les risques

Christopher Levé
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La deuxième édition de la journée nationale de la résilience a eu lieu le vendredi 13 octobre, jour de la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes. Dans l’Yonne, des animations ont eu lieu toute la journée, dont la présentation du dispositif « Qui l’eût crue ? », créé par le syndicat mixte Yonne médian, avec le soutien de VNF Centre Bourgogne.

Risques
Le dispositif "Qui l'eût crue ?" a été présenté lors d'une balade urbaine le long de l'Yonne.

Le vendredi 13 octobre a eu lieu la deuxième édition de la journée nationale de la résilience, le jour de la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes initiée par l’organisation internationale des Nations Unies. Deuxième édition de la journée nationale de la résilience. À cette occasion, le dispositif « Qui l’eût crue ? », porté par le SMYM (syndicat mixte Yonne médian), en association avec VNF Centre-Bourgogne, a été présenté.
Pourquoi le jour de la journée de la résilience ? « Car la crue, phénomène naturel consistant en une montée des eaux, génère un potentiel d’inondation lorsqu’elle se situe dans une zone à enjeu », répond Yves Vecten, président du SMYM. « Sensibiliser tous les publics et prendre conscience de notre environnement et des risques permet de partager une culture commune. « Qui l’eût crue ? » ambitionne de donner des clés de compréhension sur la gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations ».
Selon Alexia Schmit, directrice du SMYM, « l’objectif est que le grand public puisse se rendre compte que les inondations ne sont pas des histoires ou le souvenir des anciens. C’est quelque chose qui peut nous toucher quotidiennement et qui a des impacts forts ».

Sensibiliser aux inondations

Ainsi, un travail a été fait sur ce sujet avec des points thématiques abordés, à travers des panneaux installés le long de l’Yonne. « Beaucoup de monde s’y balade, cela nous a paru évident de le faire ici », sourit Alexia Schmit en précisant : « On sensibilise aux inondations en parlant des débordements de cours d’eau. Mais il y a d’autres types d’inondations : le ruissellement, des remontées de nappes phréatiques… On introduit des notions et on essaye de les vulgariser pour que ce soit accessible par tous. Sur les panneaux installés se trouve un QR code afin que le public puisse y retrouver un livret pédagogique en ligne. Dedans on aborde plusieurs thématiques : l’histoire de l’Yonne, le fonctionnement du cours d’eau, la définition d’une crue, la présentation de la zone humide Île du moulin du Président… Tout cela dans le but d’avoir une approche globale de sensibilisation ».
Un sujet qui parle forcément au préfet de l’Yonne, Pascal Jan, qui a fait du sujet de l’eau, dans son ensemble, sa priorité dès son arrivée en 2022. « Un cours d’eau, il faut le préserver. La crue peut détruire mais il faut aussi que les gens se l’approprient et cultive cette culture du risque pour prévenir les drames ou en tout cas les mauvaises surprises. Je suis extrêmement attentif à ce que les cours d’eau soient vus positivement par la population ainsi que par l’activité économique. Il est important lorsque l’on gère les cours d’eau, à la fois pour gérer les risques et des aspects positifs, de construire un plan à 20 ou 30 ans. Cela paraît beaucoup, sauf que ce n’est pas du jour au lendemain que les choses se font. Il faut savoir se projeter dans le temps avec des investissements à la hauteur des objectifs. Si on n’est pas capable de se projeter dans le temps, on ne fait pas les choses, ou on les fait mal, ou on ne les fait pas suffisamment ».

Infuser la culture du risque

D’autres risques ont été mis en avant lors de cette journée de la résilience. Le matin, des ateliers multi-risques étaient animés dans les locaux de la DDT de l’Yonne, à destination des agents de l’État. « L’idée de cette journée est de permettre d’infuser la culture du risque au sein des sociétés. Ce que l’on constate, c’est que la population ne sait pas toujours quoi faire en cas de problème. Le but est de faire en sorte que les gens aient les bons réflexes pour se mettre à l’abris, se protéger et suivre les consignes des autorités en cas de problème », explique Florent Hautelin, chef du service interministériel de défense et de protection civiles à la préfecture de l’Yonne.
« On a mis en place des stands, avec des animations multi-structures : sur les feux de forêts, sur l’adaptation au changement climatique, sur les risques naturels et technologiques, sur les gestes qui sauvent… », liste Isabelle Pettazzoni-d’Aubuisson, directrice adjointe de la DDT de l’Yonne. « La culture du risque n’est pas palpable. Si on n’est pas préparé, si on ne travaille pas dessus, on sera forcément moins résilient le jour où les catastrophes arrivent. Le but est donc de rendre cela concret, d’infuser cette culture du risque, pour que le jour où on aurait besoin de gérer une crise, on ait des réflexes », poursuit-elle.
D’autres ateliers sur les gestes qui sauvent étaient également animés tout au long de cette journée par les AASC (associations agréées de sécurité civile) place de l’hôtel de ville d’Auxerre, avec la participation de scolaires.

Risques
Le matin, divers ateliers, dont un sur les gestes qui sauvent, étaient animés à la DDT de l'Yonne.