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Le mutualisme en action

AG
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La MSA Bourgogne tenait son assemblée générale vendredi dernier à Beaune. Philippe Moinard, président de la commission d'action mutualiste de la caisse centrale, était l'invité d'honneur.

Le mutualisme en action
De gauche à droite : Armelle Rutkowski, Gaëlle Bertrand, Philippe Moinard, Hélène Dapvril, Dominique Bossong, Mauricette Besançon et Jean-Paul Baudin.

Une belle et grande assemblée ! À un an des élections, la MSA a consacré une bonne partie de sa réunion à la préparation du scrutin et au rappel de ses valeurs mutualistes. Philippe Moinard, agriculteur dans les Deux-Sèvres et président de la commission d'action mutualiste de la Caisse centrale, est venu saluer la caisse bourguignonne pour l'ensemble de ses actions : « La MSA s'attache à apporter des services irréprochables et elle le réussit très bien. Un très gros travail d'animation est également accompli au quotidien sur les territoires... Ce sont les meilleurs moyens pour mobiliser les troupes et aller chercher encore plus de délégués pour les futures élections ! »

De bons rappels

Le guichet unique de la MSA est une « chance incroyable », poursuit Philippe Moinard : « toutes les personnes qui arrivent d'autres régimes nous le disent : la MSA leur change la vie ! L'implication de nos représentants apporte également son lot de satisfactions. Et rappelons-le ici : la MSA est aussi une OPA, c'est un cas très particulier dans le monde de la sécurité sociale ». Armelle Rutkowski, directrice de la MSA Bourgogne, rappelle que « chaque adhérent, chaque allocataire, chaque assuré, doit avoir conscience que la sécurité sociale lui appartient » : « le seul régime porté par sa démocratie sociale est le régime agricole. La protection sociale répond ainsi au mieux aux attentes de la population »

Ça se prépare

Dominique Bossong, président de la MSA Bourgogne, a mis en avant le rôle de délégués lors de cette assemblée : « Les forces de la MSA, ce sont les territoires et la proximité, d'où l'importance d'avoir un excellent réseau représentatif de l'ensemble de nos ressortissants, c'est-à-dire des jeunes, des anciens, des hommes, des femmes... Oui, pour entretenir ce beau dynamisme, nous attendons un maximum de candidats pour les prochaines élections, et cela se prépare dès maintenant. Un important travail, notamment administratif et de communication, a déjà débuté ». Jean-Paul Baudin, premier vice-président de la MSA Bourgogne, souligne pour sa part l'importance des réunions d'informations qui se succéderont les prochaines semaines et les prochains mois : « l’objectif que nous nous fixons, c'est zéro zone blanche ! Nous devons avoir des délégués sur tous les territoires, des candidats dans tous les collèges... Donner envie aux jeunes générations de nous rejoindre fait notamment partie de nos ambitions, sachant que le collège des salariés peine parfois à avoir un nombre suffisant de candidats. Je regrette que certains ne font toujours la distinction entre la MSA et le régime général : plus que jamais, nous avons besoin de communiquer et d'aller encore plus à leur rencontre ».

 

Témoignages d'administratrices

Des agricultrices très engagées

2024 est l'« année des femmes en agriculture ». La MSA a mis en avant plusieurs féminines lors de son assemblée. Trois d’entre elles ont participé à la conférence de presse précédant la réunion.

Hélène Dapvril préside le comité départemental de l’Yonne. À l’époque, des élus MSA étaient venus « l’approcher » lors d’une manifestation agricole, en amont d’une élection : « Des jeunes mères de famille étaient recherchées pour travailler sur des sujets familiaux. Je me suis laissée facilement convaincre, car l’ensemble de la population devait être représenté au sein du conseil d’administration. Aussi et surtout : les mères de famille sont les mieux placées pour réfléchir sur ces thématiques et les faire avancer ! Mon engagement au sein de la MSA continue depuis, je termine actuellement mon troisième mandat ». Hélène Dapvril, qui avait 30 ans en 2010, a été la plus jeune administratrice MSA de France. Cette hors cadre familial est également engagée dans le syndicalisme agricole, avec un poste de première vice-présidente de la FDSEA de l’Yonne.

Gaëlle Bertrand préside le comité de protection sociale des non-salariés. S’engager au sein de la MSA s’est fait « tout naturellement » pour cette agricultrice de Quemigny-sur-Seine, en Côte-d’Or : « Je ne suis pas issue du milieu agricole mais j’ai très vite découvert cette fibre, dès mon premier emploi à la FDSEA. J’ai eu la chance de rencontrer des personnalités inspirantes. Les valeurs de solidarité sont très importantes à mes yeux : devenir déléguée MSA a été tout naturel pour moi. Nous défendons l’humain, la famille et pas seulement les agriculteurs, car tout un monde gravite autour de notre activité. Nous cherchons sans cesse les meilleures idées, les meilleures solutions pour les actions que nous menons en faveur de l’agriculture et de la ruralité… C’est vraiment passionnant ! ».

Mauricette Besançon, agricultrice à Avelanges près d’Is-sur-Tille, en Côte-d’Or, est engagée au sein de la MSA depuis 1999. Le régime agricole est une richesse qui doit être conservée : « Chaque caisse MSA a la faculté de bâtir un plan d’action sanitaire et social qui correspond au mieux aux attentes de son territoire. Ce plan évolue au fil du temps en fonction de l’actualité, des besoins, de ce que l’on constate sur le terrain… C’est une richesse que nous ne trouvons pas ailleurs, nous devons tout faire pour la conserver ! En se retrouvant dans le régime général, l’agriculture ne pourrait plus faire émerger ses spécificités ». Mauricette Besançon préside le comité paritaire d’action sanitaire et sociale (CPASS). La Côte-d’orienne assure bien d’autres fonctions en parallèle (membre de la FDSEA21, gérante du journal Terres de Bourgogne, vice-présidente de Solaal BFC, présidente du comité Vivéa BFC, mandataire au sein des commissions fiscale et sociale de la FNSEA, adjointe de sa commune).