Syndicalisme

Pour les JA de la Nièvre, il faut être présent partout

Des JA qui se relancent et reconstituent une organisation sur un canton, ça fait toujours du bien ! C’était le cas, le 14 avril, à l’occasion de l’assemblée générale des JA de la Nièvre, à Monceaux-le-Comte. Les deux co-présidents de l’organisation syndicale, Simon Gauche et Benjamin Maillault, se sont réjouis de la relance de l’organisation sur le canton de Donzy-Pouilly-sur-Loire-Cosne-sur-Loire, emmenée par Thibault Coutant et Bastien Ravery. Le signe d’une mobilisation accrue de jeunes agriculteurs témoigne d’une vitalité, mais aussi, en creux de la prise de conscience des enjeux qu’il faut affronter. Celui de la valeur ajoutée à retrouver sur les exploitations a d’ailleurs fait l’objet d’une table-ronde sur laquelle nous reviendrons dans notre prochain numéro. Mais, de manière plus générale, les JA doivent aussi composer, comme n’importe quel agriculteur, à la hausse des charges constatée depuis plus d’un an, et donc à la nécessité de renforcer leur modèle économique. Ceci dans un cadre très évolutif, notamment pour ce qui concerne la gestion de la Dotation jeune agriculteur (DJA) dont la gestion échoit désormais aux services de la Région et la transition dans ce domaine, on le sait, n’est pas sereine.

Effort permanent

Après six mois de co-présidence, Simon Gauche et Benjamin Maillault retiennent en tout cas l’important travail réalisé pour renouer un lien régional qui avait été malmené, mais aussi avec les différents cantons nivernais. Simon Gauche décrit le travail accompli pour relancer l’activité dans certains cantons mais c’est un effort permanent pour maintenir vivace l’esprit de mobilisation. « Mobiliser les jeunes, c’est compliqué, conviennent les deux présidents. Il faut du temps, et quand on est jeune et que l’on vient de s’installer, il peut être difficile de libérer le temps nécessaire. Notre co-présidence est une forme de réponse apportée à ces difficultés ». Quoi qu’il en soit, après 6 mois de fonctionnement en tandem, Simon Gauche et Benjamin Maillault sont satisfaits de la manière dont ils parviennent à se combiner. Reste à renforcer l’équipe globale des JA 58. Ils rejoignent aussi Florent Point, également nivernais et président des JA Bourgogne-Franche-Comté (BFC), sur la nécessité pour les jeunes agriculteurs d’être plus présents auprès des communautés de communes, échelon décisionnel qui prend de plus en plus de poids dans le fonctionnement des collectivités. C’est là aussi, pour eux, que la voix des JA doit se faire entendre, en particulier sur des problématiques qui les concernent telles que l’eau ou le foncier.

« Se faire entendre à tous les niveaux »

Prendre la parole, les deux co-présidents savent faire lorsque c’est nécessaire : le 3 avril dernier, à l’occasion de la visite dans la Nièvre du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, ils avaient obtenu de s’entretenir longuement avec lui de certaines problématiques propres au département. « On doit se faire entendre à tous les niveaux, reprend Benjamin Maillault, pour être sûr d’avoir un poids plus important, aux yeux de tous nos interlocuteurs ». L’assemblée générale aura permis de dresser le bilan des activités de l’année écoulée, souvent festives, avec les jeux inter-JA, ou des finals de labours. Par ailleurs, Florent Point est aussi intervenu sur différents sujets d’actualités, notamment le pacte de Loi d’orientation agricole, lancé en septembre dernier à l’occasion des Terres de Jim. « Le projet de loi, soulignait le président des JA BFC, devrait se concrétiser cet été ou, au plus tard, à l’automne ». Pour Florent Point, il importe également que les JA préparent leur installation en intégrant dès le départ les aléas climatiques. Il a annoncé l’ouverture, mi-mai, d’un nouvel appel à projets dans le cadre du Plan de compétitivité et d’amélioration des exploitations (PCAE), sans oublier que pour d’autres dossiers du même type, lancés plus tôt par des JA porteurs de projet, des problèmes de gestion restent encore à résoudre.