Parc du Morvan

La Charte forestière va évoluer

Même si la redéfinition de la Charte Forestière du Parc du Morvan (2021-2025) a été différée à cause de la crise Covid-19, elle est désormais en cours, depuis décembre dernier suite à la consultation publique en ligne (ayant réuni environ 260 participants). Théo Damasio, chargé de mission forêt, filière bois, au sein du Parc naturel régional du Morvan, pointe : « nous sommes activement en train d’identifier les éléments à faire évoluer ».

Se réunir pour avancer

Pour ce faire, 4 réunions étaient prévues (janvier, février, mars et avril), avec les différents acteurs forestiers du Morvan (administrations, professionnels, associations, etc.) pour « mettre tout le monde autour de la table afin de soulever les problématiques à traiter ». La première restitution de la nouvelle Charte devrait avoir lieu courant juin, avec une application effective en juillet.

Compléter

Pour l’heure, Théo Damasio met en lumière quelques changements la concernant : « Notre travail cette année n’a pas consisté à repartir de zéro, mais plutôt à compléter la Charte existante et la retravailler avec des sujets qui sont de plus en plus présents. Parmi eux, on peut noter le réchauffement climatique et ses conséquences sanitaires avec les très nombreuses attaques de scolytes sur épicéa commun, des dépérissements sur hêtre, sapin pectiné et douglas, ainsi que l’augmentation des risques d’incendies. Ces thèmes devront faire partie de la nouvelle version de la Charte ainsi que des actions pour tenter d’y répondre – en accord avec les signataires – comme l’utilisation plus répandue des peuplements irréguliers afin de réduire la pratique des coupes rases ».

Médiation sans obligation

Pour conclure, Théo Damasio rappelle : « Cette charte est une ligne de conduite, et le Parc naturel Régional du Morvan n’a pas vocation à sanctionner les personnes ne la suivant pas. Cette charte est là comme médiation, pour donner des idées, notamment sur des nouvelles pratiques sylvicoles, et pour engager le dialogue entre tous les acteurs de la forêt afin qu’ils travaillent ensemble dans un objectif commun. Le but n’est pas d’obliger mais de dialoguer et de convaincre. Après, c’est à chacun de la suivre ou non ».