Jugement de bétail des JA de Château-Chinon

Être entendu

Après quelques déboires pour trouver un lieu pour leur jugement de bétail 2024, les JA de Château-Chinon ont été accueillis par Xavier Girard (les Grains) le 6 janvier : « Nous le remercions grandement » insiste Baptiste Flory, président des JA du canton.

Pour cette édition, près d’une centaine de visiteurs se sont pressés pour apprécier le jugement des 17 participants. « Comme Monsieur Girard n’a pas de troupe ovine, seuls les bovins étaient à évaluer », précise Baptiste Flory. Avec une moyenne d’âge des participants comprise entre 12 et 18 ans, Baptiste Flory souligne : « c’est très motivant pour l’avenir car cela prouve que des jeunes s’intéressent encore à nos métiers. On en retrouve certains d’année en année ; c’est sympa. Cela nous motive à continuer nos actions en essayant d’inclure le plus grand nombre ». Outre les participants et les visiteurs, il remercie les maires et représentants d’organismes agricoles de leurs venues à ce rendez-vous. Malgré tout, il garde un goût amer.

Dommage

En effet, il regrette « qu’aucun élu politique invité n’ait pris la peine de venir ». Baptiste Flory nuance : « je comprends que la date ne soit pas opportune pour certains car elle tombe pendant les vacances, mais nous n’avons que deux rendez-vous annuels (jugement de bétail et concours de labour) où nous pouvons faire passer des messages directement… Et, cette année, nous avions beaucoup d’éléments à faire remonter ». Parmi ces derniers, il évoque la prédation sur les troupeaux (bovins et ovins), la mauvaise gestion des fonds Feader, et le manque de vétérinaires sur le territoire de Château-Chinon. « L’unique cabinet de la ville a fermé fin 2023. Les éleveurs se sont sentis délaissés car aucune solution viable n’a été proposée par l’ancien cabinet ou les élus de notre canton. Les éleveurs du canton ont été répartis sur neuf cabinets, ce qui n’est pas vivable à long terme pour notre bassin d’élevage ». Il conclut : « Il est dommage que les élus ne semblent pas prendre conscience de l’importance de toutes ces situations. À mon sens, il est indispensable qu’ils tendent sérieusement l’oreille, s’ils ne souhaitent pas avoir à leurs portes des manifestations plus musclées que celle qui s’est déroulée le 15 décembre à Dijon. L’avenir nous dira si, malgré tout, nos messages seront pris en compte, car pour le moment nous avons vraiment le sentiment de ne pas être considérés ».