Bovins allaitants
Engraisser à l'herbe, ça vaut le coup !

AG
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Trois rencontres sur le terrain se tiennent prochainement en Saône-et-Loire et en Côte-d’Or. Des éleveurs témoigneront à chaque fois sur l’engraissement « très économique » de leurs bovins.

Engraisser à l'herbe, ça vaut le coup !
Une herbe de qualité peut facilement atteindre 1 UF, avec un taux de protéines qui peut dépasser les 20% : elle n'a rien à envier à certains aliments ! Le GMQ atteint parfois 1,5 kg.

Le prix de l’aliment complet affiche 400 euros/la tonne. Celui de l’herbe (en comptant les fermages, l’entretien et les clôtures) ne dépasse pas 50 euros/t. « Il n’y a vraiment pas photo », souligne Matthieu Javelle, technicien à la Chambre d’agriculture, qui rappelle que les valeurs alimentaires de ces deux produits sont proches les unes des autres, à condition que l’herbe soit bien sûr pâturée au meilleur moment. « L’économie à réaliser est considérable, c’est tout l’intérêt de l’engraissement à l’herbe par le biais du pâturage tournant que nous étudions lors de notre nouvel événement. Cette méthode nécessite une bonne maîtrise technique. Quelques paramètres, dont l’état d’engraissement à la mise à l’herbe, vont impacter les croissances au pâturage », ajoute le conseiller.

Tout à y gagner

Les « Cafés allaitants de Bourgogne-Franche-Comté » ont déjà commencé avec des vidéos sur internet et un webinaire qui a réuni une cinquantaine de personnes. « Des premiers résultats zootechniques ont été présentés. Ces rencontres sur le terrain seront une nouvelle étape de ce projet organisé par la Chambre régionale, les Chambres départementales de Côte-d’Or et de Saône-et-Loire, ainsi qu’Alsoni Élevage. Rien ne vaut des échanges sur le terrain pour faire passer des messages ! », poursuit le technicien. L’engraissement à l’herbe n’a jamais été autant d’actualité selon ce dernier : « l’idée est de valoriser au maximum les prairies permanentes pour assurer la finition de ses bovins, avec des coûts très intéressants. L’intérêt économique est certain, encore davantage dans le contexte actuel… Le jeu en vaut la chandelle, d’autant plus que les filières et la Pac incitent les éleveurs à aller sur des animaux gras. Avec la baisse des effectifs bovins, le chargement a lui aussi tendance à baisser, ce qui laisse place à des opportunités pour le pâturage tournant ».

Sur l’agenda

Jeudi 27 avril, le rendez-vous sera donné au Gaec Dubrion à Ciry-le-Noble en Saône-et-Loire (contact : Sarah Besombes au 06 19 04 82 54). L’EARL Gevrey (Dracy-Saint-Loup, 71) recevra la journée du 4 mai (contact : Véronique Gilles au 06 75 35 17 44). Le troisième rendez-vous se tiendra en Côte-d’Or, jeudi 11 mai, chez Benoît Boudier à La-Roche-en-Brenil (contact : Matthieu Javelle au 06 85 23 36 85). Chaque rencontre débutera à 14 heures, la participation est libre et ne nécessite aucune inscription. Cette série de trois visites sera renouvelée environ un mois plus tard pour apprécier l’évolution des animaux et des prairies. Les dates seront prochainement communiquées.