Cap Protéines
Des territoires pilotes pour mener à bien le projet
Pour faire gagner la production agricole des cultures oléoprotéagineuses sources de protéines végétales pour l’alimentation humaine et animale, en compétitivité et durabilité, un des moyens proposés par Terres Inovia dans le cadre du projet Cap Protéines passait par l’accompagnement à la transition vers la multiperformance des agriculteurs sur les territoires pilotes.
Un de ces territoires se trouve à cheval sur les départements de la Côte d’Or et de l’Yonne, il est animé par Michael Geloen de Terres Inovia et des conseillers des deux Chambres d’agriculture de Côte d’Or et de l’Yonne. Au sein de ce territoire travaille un groupe technique basé dans le Pays d’Othe. Engagé depuis le printemps 2021 dans le cadre de Cap Protéines, celui-ci est composé de six agriculteurs qui bénéficient d’un accompagnement afin de favoriser la transition agroécologique de leurs exploitations. Cet accompagnement à deux niveaux (en individuel et en collectif) est effectué par Guillaume Frémont, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Yonne.
Ce dernier est en lien direct avec Terres Inovia (en partenariat avec les Chambres d’agriculture régionales) qui propose des outils pour accompagner les agriculteurs en visant la multiperformance des exploitations (économiques, environnementale et sociale).
Un travail sur l’implantation et la fertilité des sols
Concrètement, aujourd’hui l’accompagnement du groupe du Pays d’Othe repose sur la transmission de connaissances ainsi que les outils mobilisables par l’agriculteur en cours de campagne. Il a été choisi de travailler et d’approfondir les connaissances sur la thématique de l’implantation des cultures et la fertilité des sols.
Avant l’implantation des colzas, des tests bêches et un mini-profil 3D ont été effectués afin d’évaluer la structure du sol (compaction ou non) ainsi que l’humidité du sol, dans le but de décider ou non d’un passage d’outil, de quel outil choisir et à quelle profondeur semer. Les agriculteurs ont ainsi pu se rendre compte de l’état des sols et essayer de maximiser la réussite d’implantation du colza.
À la fin du printemps, un temps d’échange sur les couverts à permis aux agriculteurs de les guider dans le choix des espèces en couvert à implanter en fonction de la culture suivante ainsi que le mode d’implantation (à la volée, semis combiné, semis direct…).
Selon Guillaume Frémont, « cette démarche tournée vers l’agronomie. Cap Protéines permet, tant aux conseillers qu’aux agriculteurs, de se recentrer sur le facteur essentiel qu’est le sol en agriculture. La finalité est précise : rendre autonome l’agriculteur dans ses prises de décision stratégiques, tactiques, et opérationnelles ».
D'autres animations réalisées
Dans le cadre de ce projet Cap Protéines, d’autres animations sont réalisées. À commencer par un tour de plaine inversé, où les agriculteurs émettent des hypothèses sur l’itinéraire technique d’une parcelle à partir des observations terrain, avec l’objectif de mettre les agriculteurs au centre des décisions lors d’un tour de plaine inversé.
Vient ensuite un atelier de co-conception avec une journée dédiée à une problématique identifiée chez les agriculteurs : la gestion des chardons à l’échelle du système de culture. Plusieurs agriculteurs de groupes techniques se réunissent et réfléchissent ensemble à des leviers à activer pour répondre à cette problématique.
Enfin, une animation sur le colza robuste et ses expérimentations. Dans la continuité des profils de sols réalisés pour l’implantation des colzas, des essais sont menés sur la campagne 2022-2023 concernant la thématique suivante : "colza robuste à l’automne". De ce fait, la fertilisation localisée (18-46) et les oligo-éléments (notamment Bore) vont faire l’objet de plusieurs essais chez les agriculteurs. La dynamique de croissance du colza sera observée ainsi que la pression des ravageurs (grosses altises et larves) sur les différentes modalités.
