Coopération internationale
Ouvrir ses horizons

Chloé Monget
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Le 30 janvier, le Legta du Morvan (Château-Chinon), organisait une journée dédiée à la Coopération internationale. 

Ouvrir ses horizons
Antony et Marie-Élise Iskandar avec Marcel Cottin partageant leurs expériences de l'étranger avec les élèves du Legta de Château-Chinon.

Cette année, la journée dédiée à la Coopération internationale organisée au Legta du Morvan (Château-Chinon) le 30 janvier, avait pour thème la mobilité Internationale. Pour mémoire, la coopération internationale fait partie des cinq missions de l’enseignement agricole.

Muriel Veyne, enseignante d’éducation socioculturelle, précise : « cette mobilité est le fait d’aller vivre ailleurs pendant un moment pour étudier, se former, travailler ou encore pour le loisir ». Elle rappelle aussi aux élèves : « Durant un séjour à l’étranger, vous développerez certaines compétences comme la flexibilité, l’adaptation, l’acquisition de nouveaux savoir-faire ; nul n’est besoin d’insister sur le fait que ces points sont très prisés par les employeurs. Cela peut faire la différence lors d’une embauche ».

Retour d’expériences

Durant cette journée, différents rendez-vous étaient proposés aux élèves de l’établissement avec le Conseil régional, le bureau Info jeunesse de Nevers, Artisans du Monde, l’association Beogo Neere, Afdi ou encore des exploitants étrangers comme Antony Iskandar, accompagné par son épouse Marie-Élise (1). Ils indiquent : « Nous sommes venus partager nos parcours pour montrer qu’il est possible d’aller à l’étranger même quand on est exploitant ». Ainsi, ils sont revenus sur le départ d’Antony du Liban pour la France puis pour l’Ukraine, avec Marie-Élise. Cette dernière stipule : « Même si aujourd’hui les technologies sont avancées en matière de traduction, je pense qu’il est important de travailler les langues car savoir dire quelques mots est toujours un plus. En ce qui concerne l’anglais, il est incontournable, que ce soit pour faire du commerce à l’étranger ou encore pour lire certaines notices de matériels ». Antony rebondit : « il faut voir le monde comme une grande ville, et les pays comme des quartiers de celle-ci. Vous avez la chance d’avoir un passeport français, ce qui ne vous bloque dans aucune destination. Ce passeport vaut de l’or, alors profitez-en ».

De son côté, Marcel Cottin, exploitant à la retraite et membre d’Afdi, est venu partager son expérience en parlant de son engagement auprès d’Afdi (2) via notamment son dernier voyage à Madagascar (3) : « Le contexte géopolitique international a des conséquences sur les marchés, et cela en a donc sur votre activité même si vous êtes en France. Il faut constamment rester en alerte car une décision prise au bon moment peut vous épargner bien des tracas. De plus, aller voir comment les autres pays cultivent peut vous donner des idées pour votre propre exploitation. Cela vaut vraiment le coup et il existe de nombreux leviers pour vous aider à partir à l’étranger ». Il conclut : « En somme, je vous conseille de rester ouverts et curieux car cela pourra toujours vous servir ». Outre les pays cités plus haut, les élèves du Legta du Morvan ont aussi été sensibilisés à la vie au Québec, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mexique, en Algérie, en Suisse ou encore en Nouvelle-Zélande.

 


1. voir TDB n° 1752

2. voir TDB n° 1682

3. voir TDB n° 1761