Désherbage mécanique
Une pratique qui plaît

Chloé Monget
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Le 30 mars était organisée, par le concessionnaire Malecot-Poirier, une journée de démonstration de matériel dédié au désherbage mécanique.

 

Une pratique qui plaît
Cette journée de démonstration sur le désherbage mécanique était une première pour la concession de Malecot-Poirier de Saint-Loup. Crédit photo : Jean-Yves Blondat.

« Je suis venu pour en savoir plus sur le désherbage mécanique » souligne Patrick Richard, exploitant en conventionnel dans le Loiret (45), ayant fait le déplacement pour la journée dédiée à cette pratique orchestrée par Malecot-Poirier sur son site de Saint-Loup. Pour l’occasion, l’importateur Stecomat proposait des explications sur cinq outils différents.

Ainsi étaient présentés : le vibromulcheur de précision Treffler TF, la herse étrille de précision Treffler TS, le scalpeur de précision Treffler TG et TGA, la bineuse évolutive sur-mesure Schmotzer ou encore la fraise rotative Valentini. « Cette présentation en situation est indispensable pour faire connaître ces matériels aux agriculteurs, qui s’intéressent de plus en plus au désherbage mécanique depuis 3 ans environ » détaille Nicolas de Serres, inspecteur commercial Stecomat de la zone Centre Est de la France. Il ajoute : « il y a environ 10 ans la majorité de nos clients pour ces outils étaient des exploitations bios. Aujourd’hui, la part de clients en agriculture conventionnelle représente plus de 30 % de notre activité ». Un point que Fabien Takbou, commercial chez Malecot-Poirier, acquiesce : « On voit de plus en plus de conventionnels passés à cette solution. Par exemple, dans la Nièvre on compte 30 % qui ont fait ce choix depuis cinq à six ans ».

Explications

Pour lui, divers éléments sont à prendre en compte pour expliquer cet engouement : « l’évolution des pratiques, la prise de conscience de l’impact environnemental et les aides européennes (notamment via les PCAE ou encore via le « Plan de relance ») motivent les agriculteurs à intégrer le désherbage mécanique sur leurs cultures. De plus, ces techniques apportent des bénéfices sur le plan agronomique et une recherche d’une certaine autonomie face aux intrants phytosanitaires. Il y a donc un attrait économique. Pour rappel de l’efficacité du désherbage mécanique, une herse étrille de précision passée dans de bonnes conditions permet de venir à bout de 80 à 90 % des problématiques d’enherbement d’une parcelle ».

Quelques freins

Malgré tout, passer le pas n’est pas forcément chose aisée comme l’explique Patrick Richard : « C’est un matériel assez complexe demandant une grande précision de mise en place. De nombreux paramètres rentrent en ligne de compte pour que son efficacité soit optimale comme les conditions météorologiques ou encore le type de sol. Certes, dans notre métier, nous sommes habitués à cela, mais là, à mon sens, il faut être un expert dans la matière. Néanmoins, ces journées de démonstrations nous permettent d’en apprendre plus sur le désherbage mécanique et sur les solutions possibles pour le mettre en pratique dans nos exploitations ».