Portes ouvertes bâtiments d'élevage 3/3
Moins de paille mais un confort préservé
La Chambre d’agriculture de l’Yonne et Alysé proposent trois projets innovants de bâtiments d’élevage en bovins lait, ovins viande et bovins viande, lors des portes ouvertes bâtiments d’élevage. Trois projets, sur trois exploitations, que nous vous présenterons lors d’une série de trois articles. Ce dernier zoom se porte sur l’Earl Picard, à Asquins, dont la journée portes ouvertes aura lieu le vendredi 24 février.
Chaque année la Chambre d’agriculture de l’Yonne et Alysé proposent de découvrir des bâtiments d’élevage innovants. Pour cette édition 2023, la thématique des trois exploitations hôtes est orientée autour du confort de travail et des qualités de vie pour des troupeaux : l’alliance gagnante du bien-être de l’éleveur et de celui de ses animaux.
Vendredi 24 février, à partir de 13 h 30, rendez-vous à l’Earl Picard, à Asquins (route de Givry) qui ouvre les portes de son bâtiment d’élevage. Cette visite porte sur la présentation d’une rénovation de l’intérieur du bâtiment : plus de places, la création d’un couloir d’alimentation ou encore une circulation facilitée entre les cases. L’exploitant a fait le choix de conserver une structure mais d’en repenser l’intérieur pour gagner en confort de travail le tout en sécurisant ses interventions auprès des animaux. Un bien-être des vaches accru, des conditions de travail améliorées, la rénovation est un pari réussi.
Le choix des copeaux de bois
Lors de cette journée à l’Earl Picard, une partie sera consacrée à la présentation de l’intégration de copeaux de bois issus de haies et de branches d’arbres. « Il y a beaucoup de choses qui m’intéressent dans la valorisation des copeaux de bois », confie Vincent Picard, gérant de l’Earl Picard. « À la base, je cherchais à apporter de la matière organique dans mes sols. J’ai vu qu’il y avait la possibilité d’utiliser des copeaux de bois sous forme de BRF (bois raméal fragmenté). En parallèle, j’ai vu que certains agriculteurs utilisaient des copeaux en litière pour les animaux. J’ai alors choisi cette option. J’ai fait des essais, à partir de copeaux issus d’élagage de la DDE (direction départementale de l’équipement), dans une partie de mes bâtiments. Et j’ai remarqué que les vaches se trouvaient bien. Désormais, je fonctionne avec des copeaux de bois pour la litière, que j’alterne avec de la paille ».
L’utilisation de ces copeaux de bois est donc un moyen de valoriser une ressource locale et disponible, qui permet également de baisser la dépendance à la paille. Là aussi, le pari est réussi avec un allègement de la charge de travail liée au paillage et la valorisation du travail d’entretien des haies.
