GDS 89
Clap de fin pour Pascal Legrand

Christopher Levé
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Lors de l'assemblée générale du GDS 89, qui s'est tenue le lundi 11 décembre, à Auxerre, Pascal Legrand a annoncé mettre fin à son mandat de président après quinze années de bons et loyaux services. Lors du conseil d'administration, qui a eu lieu le même jour, quelques heures après, Désiré Paul a été élu pour lui succéder.

GDS 89
Pascal Legrand a présidé sa dernière assemblée générale.

La traditionnelle assemblée générale du GDS 89 a eu lieu le lundi 11 décembre, à Auxerre. Un temps choisi par le président, Pascal Legrand, pour annoncer mettre fin à son mandat, après 15 années au poste. « Il me semble qu’il est temps pour moi de passer la main », assure-t-il. Pascal Legrand précise toutefois rester au sein du conseil d’administration. Celui-ci s’est d’ailleurs réuni le jour même pour élire son nouveau président, en la personne de Désiré Paul.
Outre cette annonce, un bilan de l’année a été fait, comme à l’accoutumée. En commençant par un point fait sur l’IBR. « Le programme d’éradication est en marche depuis de nombreuses années avec un objectif final de 99,8 % de troupeaux indemnes sur l’ensemble des territoires français pour 2027 », indique Pascal Legrand. « Dans l’Yonne, les efforts payent et nous n’en sommes plus très loin, autour de 95 %. Mais cette dernière marche reste difficile à gravir. Il faut bien être conscient que la réglementation risque fort d’être encore durcie dans les mois à venir. N’oublions pas que le but ultime est l’obtention du statut indemne de la France ».
En 2023, huit cheptels détenant des bovins ont été contrôlés positifs IBR : six cheptels détenant entre 10 et 20 % de bovins contaminés et deux cheptels détenant plus de 40 % de bovins contaminés.

BVD et Besnoitiose

En ce qui concerne la BVD, « cette année encore, les éleveurs ont, dans la très grande majorité, appliqué les directives. Les consignes ont également été bien suivies dans les cheptels avec circulation. Au final, sur l’ensemble des veaux dépistés sur cartilage auriculaire, très peu s’avèrent positifs (31 veaux viropositifs contre 108 l’an passé et 12 cheptels nouvellement infectés contre 36 l’année précédente), ce qui est plutôt encourageant », assure Pascal Legrand.
Le sujet de la besnoitiose, qui fait aussi de plus en plus parler sur le territoire national, a été abordé. « Lors de la dernière campagne, le GDS a demandé le dépistage sur les introductions avec une prise en charge totale. Dans la continuité, la besnoitiose sera contrôlée en prophylaxie lors de la campagne 2023-2024, toujours avec une prise en charge des analyses par le GDS. Le but étant d’avoir une photographie de l’étendue de la maladie dans notre département, puis de déterminer les actions à mettre en place pour la maîtriser au mieux », explique-t-il.
Pour l’heure, dans le département, 72 bovins ont été testés positifs à la besnoitiose sur 4 cheptels au total : 1 cheptel avec 1 positif, 2 cheptels avec 3 positifs et 1 cheptel avec 68 positifs. Cependant, deux d’entre eux ne sont plus considérés comme foyers (élimination de tous les bovins de l’exploitation dans le 1er cas, élimination des bovins positifs puis recontrôle des bovins contacts, revenus négatifs, dans le 2nd cas). En ce qui concerne les deux autres cheptels, l’un a vu ses bovins positifs être éliminés, l’autre est en cours d’élimination de ses bovins positifs (la signature du plan d’assainissement GDS est faite dans les deux cas).

FCO et MHE

Aussi, « en ce qui concerne la FCO, l’émergence d’un nouveau variant du sérotype 8 cause davantage de casse dans les troupeaux. Beaucoup plus de morbidité et même de mortalité sont à noter chez les bovins », continue Pascal Legrand. « À cela s’ajoute la MHE qui touche tous les ruminants avec des symptômes similaires à la FCO ». Si, pour le moment, les foyers sont essentiellement concentrés sur le sud-ouest de la France, Pascal Legrand confie qu’à ce jour, « on ne sait pas comment en venir à bout car contrairement à la FCO, aucun vaccin n’existe pour lutter contre ce virus ». « Toutes ces maladies nous imposent une grande vigilance pour la sécurité de nos troupeaux. Comme toujours, le GDS fait de son mieux pour accompagner ses éleveurs, tant d’un point de vue technique que financier, avec le soutien du Conseil départemental et du Conseil régional », conclut-il.