Chiens de troupeau
La perfection au féminin

AG
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La formation « chiens de troupeau » de la Chambre d'agriculture proposait un stage de perfectionnement le 3 octobre à Thoisy-le-Désert. Une éleveuse témoigne.

La perfection au féminin
Parmi les participantes : Mathilde Matuchet et sa chienne Pistache, de Lignerolles.

Après l’initiation, on se perfectionne ! Les stagiaires de la formation « chiens de troupeau » de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or se sont rendus une sixième fois à Thoisy-le-Désert, sur les terres mises à disposition par l’éleveur Gilles Morel. « Préparer un chien ne s’improvise pas, cela nécessite un certain investissement, c’est pourquoi nous nous réunissons jusqu’à sept reprises dans l’année : quatre fois en initiation puis trois en perfectionnement. L’ultime rendez-vous est d’ailleurs programmé en novembre », indique Aurore Gérard, conseillère à la Chambre d’agriculture. Cette journée était particulièrement « féminisée » avec les participations de Roselyne Araujo (Cussy-le-Châtel), Apolline Dubois-Sirugue (Meilly-sur-Rouvres), Annie Joubert (Coulmier-le-Sec) et Mathilde Matuchet (Lignerolles). Cette dernière, âgée de 26 ans, était venue avec Pistache, son Border collie d’un an et demi : « Je suis les traces de mon père en venant ici, car il avait pris part à cette même formation il y a plusieurs années. À l’époque, il était venu avec Bounty, notre ancien chien que nous avons malheureusement perdu. Comme les autres stagiaires, mon but est de gagner du temps et de l’efficacité dans mon travail. Nous avons des charolaises : l’idée est de pouvoir les rentrer et les changer facilement de pré, sans être plusieurs ». Mathilde Matuchet, qui a rejoint la ferme familiale en 2018, suit avec attention les conseils de Sébastien de Montmollin, formateur agréé Institut de l’élevage : « ses préconisations sont précieuses, nous apprenons beaucoup de choses sur le comportement et le caractère des animaux. Notre dernière journée de formation datait de trois mois : entre-temps, j’ai continué de communiquer avec lui, à l’aide de vidéos, pour évaluer les progrès de Pistache et continuer à progresser. Les progrès, justement, sont bien réels, c’est une belle satisfaction. Mais je pars relativement de loin… En effet, j’avais déjà emmené le chien vers les vaches avant le début de la formation. Je n’aurais pas dû, car il a fallu corriger un certain nombre de défauts et de mauvaises habitudes déjà prises ».

 

La moitié d'un travailleur

Aurore Gérard rappelle qu’un chien de troupeau peut représenter jusqu’à 0,5 UTH sur une exploitation : « Ils apportent une aide précieuse au quotidien, surtout dans un contexte de manque de main-d’œuvre. L’éleveur peut déplacer ses animaux, les rentrer, les trier, les monter dans une bétaillère ou dans une salle de traite. Les exemples ne manquent pas. Mais c’est un travail de patience et de persévérance. Travailler régulièrement même sur de courtes durées donne d’excellents résultats ».