Chambre d'agriculture
L'interlocutrice des CSP

AG
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Anthonie Droin renseigne et oriente les exploitants agricoles sur leur Conseil stratégique à l'utilisation des produits phytosanitaires. 

Anthonie Droin
Anthonie Droin

Elle est arrivée en juin à Bretenière, en provenance d’Orléans et de la coopérative Axéréal. Anthonie Droin a aussitôt intégré le tout nouveau pôle CSP (Conseil stratégique à l’utilisation des produits phytosanitaires) de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, créé à la suite de la séparation de la vente et du conseil. « Pour rappel, cette nouvelle réglementation issue de la loi Égalim est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Aujourd’hui, nous arrivons dans le vif du sujet, car le Conseil stratégique sera obligatoire pour renouveler le Certiphyto à partir du 1er janvier 2024 », souligne Anthonie Droin. La jeune femme se tient à disposition pour répondre à toute question sur les CSP et enclencher le processus menant à la délivrance d’une attestation : « en pratique, le premier contact se fait par téléphone il y a une certaine quantité d’informations à collecter. Un entretien préalable est ensuite organisé pour finaliser la constitution du dossier CSP. Un rendez-vous est alors programmé avec les techniciens de la Chambre d’agriculture, pour réaliser le conseil ».

Obligations et exceptions

Comme évoqué un peu plus haut, le CSP sera donc obligatoire pour renouveler le Certiphyto dès 2024. Les exploitations viticoles, en grandes cultures, de polyculture-élevage et en maraîchage devront disposer de deux conseils stratégiques (espacés de 2 à 3 ans) sur la période 5 ans de validité du Certiphyto, pour pouvoir le renouveler. Cette mesure ne s’applique pas aux exploitations certifiées bios et HVE. Anthonie Droin mentionne des cas particuliers : les exploitations en grandes cultures comptant moins de 10 ha et des fermes en maraîchage de moins de 2 ha n’auront besoin que d’un seul CSP sur la période de validité du Certiphyto. « Le Conseil stratégique est propre à l’exploitation, contrairement au Certiphyto qui est à la personne », précise la salariée de la Chambre d’agriculture.

Priorité

Les exploitations qui devront renouveler leur Certiphyto en 2024 seront « prioritaires » par rapport aux autres, dans leurs demandes de CSP. Les agriculteurs concernés sont ceux qui ont passé leur Certiphyto en 2014 (validité de 10 ans) ou en 2019 (validité de 5 ans). Les personnes se trouvant dans cette situation sont invitées à contacter Anthonie Droin. Deux solutions s’offrent aux exploitations en grandes cultures, en polyculture-élevage ou en maraîchage : un CSP en collectif sur une demi-journée au tarif de 350 euros hors taxes, ou un CSP individuel en une demi-journée également, sur l’exploitation de l’agriculteur ou dans les locaux de la Chambre, au tarif de 450 euros hors taxes (selon le nombre de places disponibles à la date du rendez-vous). Pour les exploitations viticoles, un dispositif analogue sera proposé dès le mois de janvier 2023.

L'assistante est joignable au 06 31 40 89 16 ou par mail csp21@cote-dor.chambagri.fr. Les modalités du CSP sont expliquées, un rendez vous peut être programmé avec un conseiller.

Rappels

La loi de séparation des activités de vente et de conseil des produits phytosanitaires vise à réduire leur utilisation. Cette nouvelle réglementation instaure également un système de conseil stratégique aux agriculteurs et viticulteurs, pour les aider à améliorer leurs stratégies de gestion des bioagresseurs. Le conseil est individuel et consiste en un diagnostic de l’exploitation (caractéristiques, système de culture, enjeux environnementaux et sanitaires), à partir duquel seront proposés des leviers adaptés pour baiser l’utilisation des produits phytosanitaires, tout en maintenant la viabilité de l’exploitation.