Lait
Le prix du lait a grimpé... les charges aussi

Christopher Levé
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L’assemblée générale de l’Oplase (organisation des producteurs de lait Seine et Est) a eu lieu le vendredi 8 septembre, à Sens. Un bilan de l’année écoulée a été fait et une table ronde sur le marché du lait et ses opportunités pour les éleveurs s’est tenue.

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Si les prix du lait a augmenté, les charges ont fait de même, ce qui n'arrange pas les éleveurs.

L’Oplase (organisation des producteurs de lait Seine et Est) regroupe des producteurs Meurthe-et-Moselle, du Haut-Rhin, de l’Oise, de la Seine-Maritime, de l’Eure (où se trouve son siège, à Le Gros Theil, ndlr), de la Somme, de la Haute-Marne et de l’Yonne. Sa mission est de défendre les intérêts des producteurs de lait livrant à Eurial.
Chaque année, une assemblée générale a lieu dans l’un des départements où est implantée l’organisation. Et cette année, c’est dans l’Yonne que celle-ci s’est tenue, plus particulièrement à Sens, le vendredi 8 septembre.
Une trentaine de producteurs étaient présents pour l’occasion, dont certains la veille. « Le jeudi, nous avons visité l’entrepôt de l’usine Eurial à Villeroy, puis notre exploitation l’après-midi », raconte Victor Soccard, exploitant du Gaec Soccard « Les délices du Metz », à Domats (lieu-dit Le Metz). « Et le vendredi matin, avant l’assemblée générale, a eu lieu la visite du domaine des Sénons (à Paron) ».

Un contrat renégocié avec Eurial

Lors de l’assemblée générale, une table ronde a été organisée sur la thématique suivante : « la vision sur le marché du lait et les opportunités pour les éleveurs ». « Celle-ci a été plutôt animée », confie Victor Soccard. « En effet, un contrat avec la laiterie Eurial a récemment été renégocié (les négociations ont duré 27 mois). Ce n’était pas facile, mais on est arrivé à quelque chose plus satisfaisant au niveau des volumes pour nous, les éleveurs ».
Le bilan de l’année écoulée a également été abordé. « Cette année, au niveau du prix de lait, c’était beaucoup mieux pour nous. Les prix étaient plus rémunérateurs. On tourne autour de 425 euros/1 000 litres. Avant on était à 100 euros de moins », explique Victor Soccard. « Le souci, c’est que les charges aussi ont augmenté. Au niveau de l’électricité, la facture a été multipliée par trois, les prix de l’alimentation ont pratiquement doublé. L’augmentation du prix du lait est la bienvenue, c’est certain, mais elle n’est pas encore suffisante pour faire face à toutes les charges », conclut-il.