Le Spécial Trait Auxois s'est tenu le week-end dernier à Semur. Focus sur deux championnes.
Soixante-huit femelles et 35 étalons ont concouru les 9 et 10 septembre au Spécial de Semur, édition marquée par le double anniversaire de l'Union (10 ans) et de la race Trait Auxois (110 bougies). Remporter un titre de champion cette année avait forcément une saveur particulière. Le Gaec Dupaquier de Posanges a « gouté » à ce privilège : la palme lui est revenue chez les femelles adultes avec le sacre de Geolla. Cette jument de sept ans, qualifiée à Vitteaux, a séduit le jury avec sa masse musculaire, sa prestance et son élégance dans ses déplacements. L'animal avait été souvent « classé » dans de précédents concours, mais il ne s'était jamais imposé : c'est désormais chose faite et en plus, au meilleur des moments ! Le Gaec Dupaquier remporte un troisième championnat adulte en dix ans à Semur, après les consécrations de Capucine en 2017 et d'Ukraine en 2014. Cette victoire est logiquement dédiée à un homme extrêmement investi dans la race Trait Auxois : Gilles Dupaquier, décédé le jour du Spécial 2022. Yves et Arnaud Dupaquier ne se sont pas arrêtés en si bon chemin lors de cette édition très particulière pour eux : Karma de Posanges, la fille de Geolla, termine à une très belle troisième place dans le championnat des jeunes. Et ce n'est pas tout : le lendemain, les deux éleveurs ont eu l'honneur de remporter le championnat des mâles avec Happy Meal de Marcilly. Quelle finale pour la famille Dupaquier !
Un autre doublé
D'autres éleveurs se rappelleront très bien de cette édition, notamment Éric Domin. L'habitant de la commune d'Allerey -et plus précisément du hameau d'Huilly- a remporté le championnat jeune avec Kiffa de la Fontaine. L'animal de trois ans, qualifié lors du concours de Liernais, avait terminé à la seconde place du dernier Spécial. Kiffa devance sa sœur Lylie dans le même concours, Éric Domin signe un très joli doublé et était « plus que content », lui qui aura l’honneur d'aller concourir au prochain salon de l'agriculture : « C'est une très belle surprise pour moi, ce sera un souvenir inoubliable en cette année très particulière pour le Trait Auxois. Oui, j'irai à Paris car cette opportunité ne se représentera peut-être pas de sitôt... ». L'éleveur du canton d'Arnay-le-Duc a à son tour dédié cette victoire à son père Bernard, mais aussi à Florian, Abel et Léane Bizouard, sans oublier Édouard Beurton : « mon père avait travaillé la génétique pendant plusieurs décennies... Si aujourd’hui je gagne, c'est aussi grâce à mes amis qui m'aident toute l'année, notamment pendant les saillies et les naissances. Les poulinages se déroulent la nuit dans 90% des cas et je peux compter sur eux même s'ils travaillent le lendemain ».
