Filière équine
Le Selle Français sur la scène sportive

AG
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Une poignée d'agriculteurs élève des chevaux de sport en Côte-d'Or. Ambiance à l'occasion d'une rencontre à Dijon.

Le Selle Français sur la scène sportive
Lors d'un récent concours à l'Étrier de Bourgogne avec Antoine Daurelle (Clénay), Nicolas Michaud (Pagny-le-Château) et David Bourgeot (Gilly-lès-Cîteaux).

Performance, polyvalence, énergie, élégance, force et intelligence caractérisent le Selle Français. Cette race de chevaux est une référence mondiale dans les concours de sauts d’obstacles et concours complets. Plusieurs Côte-d’oriens en élèvent, à l’image d’Antoine Daurelle, David Bourgeot et Nicolas Michaud, rencontrés à l’Étrier de Bourgogne, un centre équestre dijonnais qui accueillait un concours annuel de jeunes chevaux le 4 juillet.

Une grande passion

Des chevaux de sport, Nicolas Michaud en élève une vingtaine à Pagny-le-Château, soit quatre fois plus qu’il y a cinq ans : « J’ai toujours eu des chevaux de Selle Français par passion. J’ai décidé d’en avoir davantage car le travail génétique est vraiment très intéressant. C’est aussi une belle diversification et il y a un marché derrière tout ça. La quasi-intégralité des chevaux est destinée à la compétition, aussi bien dans le monde amateur que chez les professionnels ». Celui qui élève également 90 vaches Prim’Holstein vend « trois à quatre » jeunes par an, une fois débourrés. Les prix ont tendance à augmenter depuis la crise sanitaire, les tarifs varient désormais entre 10 000 et 20 000 euros, selon les performances et l’origine de l’animal. Des chevaux d’exception peuvent même approcher la somme incroyable de 500 000 euros : « dans ce cas, nous sommes vraiment sur des animaux très rares. Cela ne m’est jamais arrivé mais plusieurs chevaux se sont déjà très bien vendus dans le département, ces dernières années. Pour avoir la chance de détenir un futur champion, il faut beaucoup de sélection, donc beaucoup de temps et de patience. Un peu comme du bon vin… ».

Direction les France

Le concours annuel de jeunes chevaux organisé à l’Étrier de Bourgogne a permis à une quinzaine d’éleveurs d’apprécier la qualité de leurs poulains et d’évaluer la réussite de leurs accouplements. Deux billets qualificatifs pour la finale des championnats de France étaient également à décrocher. Les « agriculteurs » du département se sont distingués puisqu’un poulain de David Bourgeot a obtenu le sésame en matinée, avant qu’une pouliche de Nicolas Michaud en fasse de même l’après-midi.

2e photo
Kassia de Tontenant, appartenant à Nicolas Michaud, s'est imposée dans l’épreuve des pouliches de 3 ans.