Fait divers
Un bâtiment agricole vandalisé à Grandchamp (Yonne)
À Grandchamp, commune de Charny-Orée-de-Puisaye, Nicolas Sébillaut a retrouvé son bâtiment agricole en construction totalement effondré le mercredi 18 janvier, au matin. Un acte de vandalisme avéré puisque la porte de son hangar situé seulement à quelques mètres de là a été forcée afin de sortir un engin agricole et s’en servir de bélier pour faire tomber le bâtiment.
Tout a commencé le dimanche 15 janvier. En venant faire quelques installations sur son terrain, où se construit son nouveau bâtiment agricole, aux panneaux solaires installés sur le toit, Nicolas Sébillaut, agriculteur à Grandchamp (commune de Charny-Orée-de-Puisaye), s’aperçoit que les tiges d’ancrage au sol de son bâtiment agricole ont été sectionnées, que des boulons de fixation ont été sciés et que les croix de Saint-André ont été démontées.
Si la stabilité du bâtiment est impactée, ce dernier est toutefois encore debout. Soupçonnant un acte de vandalisme, l’agriculture contacte le constructeur, dès le lendemain matin. « Des représentants viennent et des pièces doivent être fabriquées en urgence pour refixer le bâtiment car plus rien ne le lie au sol », confie Nicolas Sébillaut.
Un engin agricole utilisé
Mais, dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 janvier, les individus viennent « terminer le travail ». « Le mercredi matin, le bâtiment est au sol. Et devant, il y a mon tracteur garé, la fourche levée, la porte ouverte. Ils ont forcé la porte de mon hangar situé juste à côté pour voler mon engin et s’en servir pour percuter le bâtiment qui s’est effondré tel un château de cartes », s’indigne Nicolas Sébillaut. Pour ce dernier, c’est un sentiment d’incompréhension qui ressort. « Je n’ai jamais eu de problème avec personne, je m’entends bien avec tout le monde ici », assure-t-il.
Ce bâtiment de 700 m2, entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques, devait servir pour stocker sa production de céréales, dès la prochaine récolte. « Il ne restait que quelques semaines pour que le chantier soit terminé ».
En système hébergeur, Nicolas Sébillaut devait se voir mettre ce bâtiment à disposition par le constructeur, qui lui récupère son financement grâce à la vente de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques. S’il est encore difficile de chiffrer les dégâts, cela représente assurément plusieurs dizaines de milliers d’euros de perte pour le constructeur.
Quant aux panneaux photovoltaïques ? 26 plaques auraient été endommagées, voire brisés, dans la chute du bâtiment. Tous ont été retirés fin janvier pour éviter des dégâts supplémentaires soient causés sur ceux encore en bon état.
Pour l’heure, une plainte a été déposée à la gendarmerie par l’exploitant et le constructeur. Une enquête est en cours.