Céréales
Les Journées techniques des industries céréalières ont rendez-vous à Auxerre

Berty Robert
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Les 8 et 9 novembre, Auxerre va accueillir la 73é édition des Journées techniques des industries céréalières. Un moment d’échange essentiel pour une chaîne qui va de l’agriculture à la commercialisation de produits transformés, où les enjeux sont de plus en plus partagés

Les Journées techniques des industries céréalières ont rendez-vous à Auxerre
Ces Journées techniques des industries céréalières en sont à leur 73è édition.

Organisées par l’AEMIC (réseau d’acteurs liés aux filières céréalières : semence, boulangerie, stockage, meunerie, alimentation animale, agroalimentaire, brasserie, bioénergies), les Journées techniques des industries céréalières (JTIC) sont un rendez-vous national qui en est à sa 73e édition. La ville d’Auxerre va accueillir l’évènement, mercredi 8 et jeudi 9 novembre, après Dijon l’an passé. Au programme : un salon professionnel et des conférences techniques et scientifiques. Olivier Duvernoy préside l’AEMIC. Il est également responsable du marché meunerie pour la France et l’Europe au sein de l’entreprise Eurogerm basée à Saint-Apollinaire, près de Dijon. Il revient sur les moments forts qui marqueront ces deux jours. « Plusieurs thèmes seront développés, précise Olivier Duvernoy. On va parler technique, par exemple, avec l’efficacité énergétique et la maintenance prédictive du broyeur. Nous aurons aussi des conférences qui concernent les filières, avec, notamment, l’Association internationale du pain français (AIPF) ». L’AEMIC qui, au départ, était plutôt une association d’anciens élèves d’écoles qui ont fourni des cadres aux industries agroalimentaires liées aux céréales, a élargi son champ d’action en s’inscrivant dans une logique de filière. Les JTIC se veulent le reflet de cette évolution : « on cherche à mettre en avant tous les enjeux croisés de la filière globale. Avec les producteurs de céréales, nous avons des enjeux communs vis-à-vis des jeunes et de l’attractivité de nos métiers. Ils portent sur la formation, l’emploi, la défense de nos produits, le climat ou la santé ».

Faire passer des messages

En synthétisant l’ensemble de ces enjeux, les JTIC, sont aussi un outil qui permet de faire passer des messages. Au-delà des questions du moment, touchant au coût des matières premières et à la géopolitique, avec le conflit russo-ukrainien, et qui sont liées à la conjoncture, l’ensemble de la filière est confronté à des défis structurels, notamment sur les ressources humaines. « Nous devons faire entrer des jeunes, souligne Olivier Duvernoy, les former. Il nous faut aussi nous adapter à un monde professionnel beaucoup plus mobile : on forme parfois des gens qui, finalement, ne servent pas la filière, parce qu’on n’a pas su les garder. Nous devons favoriser les passerelles entre les composantes de nos filières qui fédèrent des métiers anciens et modernes. Nous sommes aussi une filière qui travaille sur le pain, un aliment de base. La consommation de pain baisse depuis plusieurs années. Il faut donc qu’on travaille sur cette tendance, alors que nous sommes détenteurs de savoir-faire précieux et reconnus ». En complément, il y a la nécessité, pour les filières impliquées, d’être rémunératrices. « C’est un vrai combat, reconnaît Olivier Duvernoy. On pense que le pain ne doit pas être cher. C’est à nous de faire passer des messages pour que les consommateurs soient conscients de la valeur que représente une baguette de pain, a fortiori dans un contexte d’inflation où les médias font penser que le pain serait trop cher ».

Note de bas de page : www.jtic.eu

Le programme des deux jours

Mercredi 8 novembre :

- L’accompagnement des transitions

- Matières premières alternatives et méthodes de moutures innovantes

- Remplacement du gluten dans les applications boulangères françaises utilisant de la farine de blé par les technologies enzymatiques

- Nouvelles formulations en boulangerie : une palette de farines de plus en plus large

- Blé dur en Boulangerie, Viennoiserie, Pâtisserie (BVP)

Jeudi 9 novembre :

- Évaluer la qualité des blés aujourd’hui et demain

- Composition du grain en acides aminés et qualité des produits

- Bonnes pratiques pour identifier et limiter les risques mycotoxines dans les céréales produites, stockées et transformées