Eau
Nouvel accord cadre entre CD 21 et agence de l'eau

Berty Robert
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Dans un contexte général où la sécheresse pointe déjà de manière inquiétante, le département de Côte-d’Or réaffirme son engagement sur le modèle de gestion de l’eau qui lui semble pertinent. La question de l’indépendance alimentaire n’est pas loin…

Nouvel accord cadre entre CD 21 et agence de l'eau
Laurent Roy, (à gauche), directeur général de l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse, et François Sauvadet, président du Conseil départemental de Côte-d'Or. (Crédit Photo Philippe Bruchot)

Dix départements français en dépassement du seuil d’alerte sécheresse, le 8 mai : la question de l’eau s’impose d’emblée comme une problématique délicate. Pour l’instant, aucun département de Bourgogne-Franche-Comté n’est encore concerné mais la tendance suscite quelques inquiétudes. C’est dans ce contexte que s’inscrivait le renouvellement de l’accord-cadre entre le département de Côte-d’Or et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, le 5 mai à Dijon. Une signature qui est intervenue alors que le comité de bassin avait choisi la capitale régionale pour se réunir en instance. Le premier accord-cadre de ce type avait été signé en 2013 et le nouveau va courir jusqu’à 2024. La gestion de l’eau est une donnée sensible en particulier pour ses usages agricoles et la Côte-d’Or a cette particularité d’être à cheval sur trois bassins : Rhône-Méditerranée-Corse, Seine Normandie et Loire Bretagne. « Nous devons être très attentifs au modèle de l’eau, soulignait François Sauvadet, président du Conseil départemental, notamment en secteur rural. Nous avons pris nos responsabilités, même si nous n’avons pas de compétence stricte sur l’eau. Je tiens beaucoup au modèle des agences de l’eau, au sein desquelles on peut faire converger des intérêts différents. Nous avons notre mot à dire sur le modèle de gestion de l’eau et mon objectif, c’est de l’eau pour tous, partout, et à un prix acceptable… »

Trois axes de travail

Le cosignataire de l’accord, Laurent Roy, directeur général de l’Agence de l’eau rappelait, pour sa part, l’importance de l’eau dans une logique de recherche d’indépendance alimentaire, tellement d’actualité aujourd’hui. « Nous avons besoin de travailler avec les départements » ajoutait-il. Cet accord-cadre s’articule selon trois axes :

- le suivi et la connaissance des réseaux

- l’appui aux territoires, par exemple, avec une aide aux financements de captages

- la promotion des politiques innovantes, sur des thématiques diverses telles que la désimperméabilisation, ou la réutilisation des eaux usées traitées.

Le nouvel accord permettra de poursuivre les chantiers engagés, inscrits dans le cadre de la Stratégie départementale de l’Eau, réaffirmée par l’assemblée départementale en février et pour laquelle le Département consacre 10,50 M€ sur 5 ans.