Action syndicale
1200 tracteurs dans Paris : une manifestation inédite
Préparée dans un secret le plus total par 27 fédérations départementales de la FNSEA, cette manifestation a permis de ramener l’attention publique sur le débat agricole alors que depuis des semaines les mouvements sociaux mobilisent la presse. Décryptage d’une opération qui a permis des clarifications présidentielles.

C’est devant quelques pizzas et un bon chablis que les protagonistes icaunais de la manifestation à Paris se sont retrouvés à la FDSEA jeudi dernier pour débriefer sur une manifestation inédite. Inédite par son organisation, inédite par ses enjeux, inédite face à un gouvernement aux abois.
Sur l’agribashing et les intrusions, le soutien gouvernemental sans faille aux agriculteurs face à la stigmatisation.
Un durcissement des sanctions pénales contre les entraves aux activités agricoles et une convention syndicalisme gendarmerie qui sera signée avec le ministre de l’Intérieur sont prévus.
Tout ça pour ça !
Sur les EGA : le ministre a réaffirmé sa volonté de mettre la pression sur les acteurs notamment dans le cadre du comité de suivi des relations commerciales pour forcer les acteurs à mieux redistribuer la valeur au sein de la chaîne alimentaire.
L’Élysée a affirmé que le gouvernement ne changerait rien à la loi avant la fin des expérimentations afin de donner toutes les chances de réussite à la construction du prix en marche avant.
Sur les contraintes et distorsions de concurrence, les discussions ont été vives sur le sujet des ZNT. En premier lieu, le ministre de l’Agriculture a affirmé que le délai de prévenance ne sera pas obligatoire et s’inscrira dans le cadre des bonnes relations entre agriculteurs et riverains notamment dans le cadre des chartes. En seond lieu, le Gouvernement examine en ce moment même la réduction du nombre de substances concernées par les dix mètres incompressibles.
En dernier lieu, le Ministre de l’Agriculture a affirmé que «la position du Gouvernement est de s’appuyer sur la science rien que la science, toute la science. Ainsi, si la science dit zéro mètre, le Gouvernement dira zéro mètre».
Sur l’agribashing et les intrusions, le soutien gouvernemental sans faille aux agriculteurs face à la stigmatisation.
Un durcissement des sanctions pénales contre les entraves aux activités agricoles et une convention syndicalisme gendarmerie qui sera signée avec le ministre de l’Intérieur sont prévus.
Tout ça pour ça !
Sur les EGA : le ministre a réaffirmé sa volonté de mettre la pression sur les acteurs notamment dans le cadre du comité de suivi des relations commerciales pour forcer les acteurs à mieux redistribuer la valeur au sein de la chaîne alimentaire.
L’Élysée a affirmé que le gouvernement ne changerait rien à la loi avant la fin des expérimentations afin de donner toutes les chances de réussite à la construction du prix en marche avant.
Sur les contraintes et distorsions de concurrence, les discussions ont été vives sur le sujet des ZNT. En premier lieu, le ministre de l’Agriculture a affirmé que le délai de prévenance ne sera pas obligatoire et s’inscrira dans le cadre des bonnes relations entre agriculteurs et riverains notamment dans le cadre des chartes. En seond lieu, le Gouvernement examine en ce moment même la réduction du nombre de substances concernées par les dix mètres incompressibles.
En dernier lieu, le Ministre de l’Agriculture a affirmé que «la position du Gouvernement est de s’appuyer sur la science rien que la science, toute la science. Ainsi, si la science dit zéro mètre, le Gouvernement dira zéro mètre».
L’opération vue de l’intérieur
2h00 du matin, nos premiers tracteurs s’élancent de l’Yonne. 6h00, les 1 200 tracteurs sont sur les 123 points de rendez-vous à 50 km de Paris. 7h30, alors que nos convois des tracteurs s’écoulent doucement de la périphérie parisienne vers le cœur de Paris, nos bus et voitures de manifestants ont déjà rejoint le cœur de Paris. 9h30 alors que les tracteurs s’arrêtent sous les principaux tunnels du périphérique intérieur pour le bloquer, c’est sous une étroite surveillance policière que nos «fantassins» convergent vers le haut des Champs Élysées pour finalement bloquer la circulation sur l’avenue. 9h40, bousculades sur les Champs Élysées, cordons policiers et de CRS nous contraindrons toute la matinée à reculer du milieu de l’avenue vers la bordure, à l’angle de l’avenue Georges V devant des touristes chinois médusés, faisant la queue pour acheter de la maroquinerie de luxe. Dans l’attente d’un rendez-vous avec le ministre et la secrétaire générale adjointe, nous pique niquons face au Fouquet’s. Devant le manque de réactivité de la Présidence, nos chauffeurs engagent un blocage du périphérique extérieur. 18h00, débriefing sur l’avenue Georges V. 19h00, débriefing avec les chauffeurs de tracteurs. C’est le début d’un long retour pour certains qui n’auront vu de Paris qu’un tunnel, des tables de pique-niques sur le périphérique, mais prêts à recommencer…