Le 25 juin dernier, l'académie du Morvan, avec le concours du Parc Naturel Régional du Morvan, orchestrait une journée dédiée à la question « Quelles énergies en Morvan pour demain ? ».
« Par ces cinq tables rondes nous voulions montrer les solutions transposables et donc envisageables dans le Morvan, en ce qui concerne les énergies, afin de donner des pistes éventuelles de travail aux collectivités concernées » détaille Didier Verlynde, membre de l’académie du Morvan en charge de l’organisation de l’événement, avant d’ajouter : « malheureusement, malgré l’invitation d’environ 133 élus, peu ont fait le déplacement pour cette journée alors qu’elle leur était dédiée. Cela étant, tous les échanges ont été enregistrés et se retrouvent (gratuitement) sur le site https://academie-du-morvan.org/ ».
En détail
Ainsi, cinq thèmes de discussions furent proposés : « états des lieux et perspectives », « Production, transport, consommation, sobriété énergétique », « Micro Hydroélectricité et microméthanisation », « agriculture et photovoltaïsme », « Biomasse, réseaux de chaleur et hydrogène vert ». Pour animer ces échanges, près de 20 intervenants, sous la conduite d’Anthony Laurent de la revue Environnement Magazine, ont fait le déplacement et représentaient des organismes divers comme le Réseau transport d’Électricité (RTE), la SEM Nièvre énergies, l’association des Moulins du Morvan et de la Nièvre, , l’entreprise Turbulent NV, le Groupe Kortos Methaventure, le Groupe Valorem, Watt and Co, Qairos-Energies, la société LCEET ou encore la Chambre d’Agriculture de la Nièvre. « Nous voulions avoir une pluralité d’intervenants, du public et du privé, afin d’obtenir une vision d’ensemble sur les énergies issues du bois, de l’eau, du soleil ou encore du vent afin d’entrevoir les solutions à taille humaine. Nous avons aussi exploré la pérennisation des exploitations agricoles via l’implication des chefs d’exploitation dans ces projets (photovoltaïque ou biomasse) » souligne Didier Verlynde avant d’ajouter : « cela étant nous avons fait le choix de ne pas traiter des éoliennes volontairement ».
Décupler
Ainsi, les échanges ont permis de mettre en lumière qu’il n’existe pas une seule mais une multitude de solutions pour répondre à la question principale des énergies dans le Morvan. Didier Verlynde résume : « on se rend compte qu’au vu de la physionomie éclatée de l’habitat dans le Morvan, c’est l’implantation et la juxtaposition de projets divers et variés qui semble la réponse la plus adaptée. Parmi lesdits projets, on peut noter la microméthanisation avec la mise en place de petits réseaux alimentant les maisons alentour, idem pour les réseaux de chaleur bois – un peu à l’image de ce qui existe déjà à Moulins-Engilbert, par exemple ». L’académie du Morvan déterminera comment exploiter les données et idées récoltées ce jour-là lors de son conseil d’administration en août. Didier Verlynde conclu : « Notre académie est ancrée dans l’actualité et nous avons une volonté de traiter les sujets de préoccupation générale. Dans tous les cas, notre but n’est pas d’imposer des schémas, mais bien de les mettre en lumière pour que les élus puissent prendre les décisions avec tous les éléments de connaissance nécessaires ».
