Fête du charolais
Le label rouge à l'honneur

AG
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Le concours d'animaux de boucherie de Saulieu, samedi 20 août, ouvre ses portes au label rouge, signe officiel de qualité supérieure.

Le label rouge à l'honneur
Patricia et Daniel Lenoble, de Tellecey, participent à leur tout premier concours avec cette belle et imposante génisse de 2 ans et demi.

Plusieurs nouveautés sont à l’affiche de la fête du charolais 2022. Tout d’abord, l’évènement fait son retour sur un week-end entier, chose qui n’était pas arrivée depuis l’apparition du coronavirus. Ensuite, comme évoqué dans une précédente édition de Terres de Bourgogne, les concours s’ouvrent à toutes les races allaitantes, et pas seulement le charolais. La semaine dernière, une aubrac, une blonde d’Aquitaine, six limousines, quatre blanc bleu belges et six croisées étaient inscrites auprès de l’organisation. Troisième nouveauté : la mise en avant de la qualité bouchère label rouge.

Toute première fois

Daniel et Patricia Lenoble, du village de Tellecey, entre Mirebeau-sur-Bèze et Genlis, seront en lice dans cette nouvelle catégorie. Le couple côte-d’orien a accepté une petite entrevue avant le jour J. Ces éleveurs de 200 vaches allaitantes (50 % en charolaises, 50 % en limousines) n’ont jamais participé au moindre concours de leur carrière. « L’occasion ne s’était jamais vraiment présentée à nous. Et puis, nous sommes relativement éloignés des sites des différents concours, c’est sans doute une autre raison, et non des moindres… Nous allons y remédier cette année, après l’insistance de notre fils Mathieu, salarié à Sicarev coop, qui a réussi à nous convaincre d’aller à Saulieu ! », confie Daniel Lenoble. Son épouse Patricia a tout prévu pour passer un excellent week-end : « Cette participation à la fête du charolais nous permettra d’allier travail et convivialité car, dans notre démarche, avons été rejoints par nos enfants et des amis. Étant à environ 1 h 30 de Saulieu, nous avons fait le choix de rester au camping, trois emplacements ont été réservés ». Cette participation à la fête du charolais sera donc placée sous le signe de la découverte et de la bonne humeur. La recherche d’une plus-value pour leur génisse charolaise de deux ans et demi sera également visée, si l’occasion se présente.

Une vieille histoire

Daniel Lenoble s’est lancé dans le label rouge en 1997, seulement trois ans après son installation. La plus-value de ses 20 à 25 animaux écoulés chaque année par ce signe de qualité supérieure varie selon le marché et les caractéristiques de chaque bovin, mais une moyenne entre 11 et 40 centimes par kilogramme est généralement obtenue par l’éleveur. « Nous faisons partir tantôt des génisses, tantôt des vaches dans ce cadre. Tous les animaux ne sont toutefois pas vendus en label rouge, il faut avoir les animaux en face et aussi les débouchés », précisent Daniel et Patricia Lenoble. Les « contraintes » ne sont pas un frein pour ces deux naisseurs qui vendent leurs animaux à la Sicarev depuis plus de deux décennies : « le cahier des charges du label rouge n’implique pas de grands changements. De toute façon, nous y sommes habitués depuis très longtemps. Il faut être un élevage traditionnel en respectant un cycle prairie/étable bien défini à l’avance. Une alimentation sans OGM ni urée et utilisée. Le bien-être animal occupe également une place importante dans les critères à bien respecter ».