Auxois
Relocalisons notre alimentation

AG
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Un projet alimentaire territorial se met en place au sein de la communauté de communes Terres d’Auxois. Toutes les initiatives agricoles sont les bienvenues.

Relocalisons notre alimentation
Le 24 avril, lors d'une réunion à Semur-en-Auxois.

Les distributeurs de produits locaux installés depuis plusieurs semaines à Semur sont une première réalisation. Bien d’autres projets dans lesquels des agriculteurs seront sollicités vont émerger, et c’est tout l’enjeu des réflexions actuellement menées par la communauté de communes Terres d’Auxois. Une autre piste est déjà bien avancée : celle de disposer, un jour, sur le territoire, d’une cuisine centrale permettant de préparer les repas pour les cantines scolaires. « L’étude de faisabilité a été lancée au lendemain de notre réunion », informe Maeva Vincent, en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie alimentaire et territoriale de la communauté de communes concernée. Cette jeune femme, recrutée par le Conseil départemental, fait remarquer qu’aucun produit issu du territoire ne garnit à ce jour les repas des cantines : « tout est donc à construire, notamment avec les agriculteurs. Nous sommes pleinement dans l’objectif d’un projet alimentaire territorial, qui consiste à relocaliser l’agriculture et l’alimentation ». Une réunion organisée le 24 avril a permis d’échanger sur les différentes initiatives et dynamiques collectives à imaginer localement. « Une vingtaine d’agriculteurs étaient inscrits à notre comité de pilotage, les autres peuvent nous rejoindre. Le potentiel du territoire est important avec ses 318 exploitations. Le périmètre comprend notamment Semur, Époisses, Vitteaux et Précy. D’autres rencontres comme celles-ci seront proposées à l’avenir », poursuit Maeva Vincent.

Contact : maeva.vincent@cotedor.fr

 

Le mot des présidents

François Sauvadet participait à cette rencontre : le président du Conseil départemental a précisé que « chaque projet devra dégager de la valeur ajoutée, cela permettra d’assurer leur pérennité ». Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture, voit d’un très bon œil la volonté de relocaliser l’alimentation : « Nous avons des produits de bonne qualité qui ne sont pas toujours valorisés localement. Pour y remédier, il nous faut travailler beaucoup plus avec les collectivités. Ces projets devraient engendrer un léger surcoût de l’alimentation, mais c’est sans doute le prix à payer pour maintenir une agriculture de production diversifiée et de l’activité sur nos territoires. Ce surcoût direct pourra aussi éviter des surcoûts indirects liés à l’abandon du territoire et de l’agriculture ».