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Comment l'intelligence artificielle s'invite dans les activités agricoles ?

Caroline Chanlon
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Terres de Bourgogne vous propose une nouvelle chronique consacrée aux technologies innovantes utilisées en agriculture. Son autrice est Caroline Chanlon qui a travaillé pour une entreprise informatique de Côte-d’Or développant des applications web et mobile pour faciliter le travail des agriculteurs. Elle aborde la thématique de l’intelligence artificielle.

Comment l'intelligence artificielle s'invite dans les activités agricoles ?
L'intelligence artificielle arrive en agriculture et ce n'est qu'un début...

ChatGPT a fait la Une de l’actualité ces derniers mois. Cette intelligence Artificielle (IA), spécialisée dans le dialogue, permet de générer des textes à partir de mots-clés, d’extraits de phrases ou de questions mais l’IA n’est pas née avec Chat GPT et il existe nombre de cas d’usages très concrets : la médecine réalise des diagnostics avec l’appui du deep learning, les voitures autonomes n’auront bientôt plus besoin de conducteurs et des dispositifs nous permettent d’évaluer à partir d’une photo de notre déjeuner les nutriments et calories ingérés. On retrouve donc de l’IA partout autour de nous, y compris en agriculture… Les données issues des capteurs des objets connectés ou les images de drones constituent le « carburant idéal » pour alimenter une intelligence Artificielle. Ces données permettent à l’IA d’apprendre sur le climat, l’état des sols, les semences, le taux d’irrigation… pour fournir, suite à cet apprentissage, un outil d’analyse prédictive ou d’aide à la décision. En connexion avec des tracteurs ou des engins agricoles dotés de trackers (systèmes intelligents), l’IA identifie automatiquement les zones très précises à pulvériser ou à irriguer mais aussi quoi et quand planter.

Déjà dans la PAC

Dans l’actualité, et cela ne vous aura peut-être pas échappé, l’IA s’invite dans la déclaration PAC 2023-2027 avec le dispositif 3 STR, « Système de suivi des Surfaces en temps réel ». Mis à disposition par l’Union européenne, ce système de contrôle basé sur l’imagerie satellitaire régulière (tous les trois jours grâce à quatre satellites), permet d’identifier les cultures, leur implantation, les dates de fauche, de pâture ou de récolte. L’analyse des images Sentinel fournies par le programme européen Copernicus permet ainsi de déterminer la nature du couvert et de détecter certains actes techniques sur les parcelles.