Enseignement agricole
Trouver sa voie

Chloé Monget
-

Pour l’orientation, les filières agricoles peuvent apporter un sens aux études pour certains élèves, notamment avec un enseignement légèrement différent des circuits généraux.

Trouver sa voie
Le Legta du Morvan se situe à Château-Chinon. Crédit photo : Legta du Morvan

Après s’être intéressé aux parcours post-Bac, c’est au tour des plus jeunes d’avoir leur mot à dire sur leur orientation. Parfois un moment difficile, certains ont pu trouver une voie leur correspondant mieux dans les filières agricoles.

Matis Dufour, 16 ans,  DNB mention « Bien »
Matis Dufour, 16 ans, DNB mention « Bien ». Crédit photo : Matis Dufour.

Matis Dufour, 16 ans, DNB mention « Bien »

« Je ne pensais pas avoir la mention Bien à mon diplôme national du Brevet (DNB). Je suis donc très fier de cela. Mes années au collège au Legta ont été super, le cadre est top et les professeurs sont très attentionnés. Pour moi qui viens du Creusot en Saône-et-Loire, tout cela a eu beaucoup d’importance. Au lycée agricole, j’ai pu côtoyer des futurs exploitants – et des agriculteurs lors des visites – et cela m’a conforté dans l’idée de me lancer dans la mécanique agricole puisque cela lie deux univers qui me sont chers. J’ai choisi de poursuivre en Bac pro afin d’avoir des stages pour apprendre en situation et éventuellement continuer mon parcours vers un BTS. Plus je me forme, plus je serai performant. À terme, je souhaiterais ouvrir mon propre garage de mécanique agricole, et dans l’idéal en Haute-Savoie, car je sais qu’il y a une grande demande dans ce secteur. Mes parents et mes grandes sœurs me soutiennent dans mon choix, car pour eux j’ai trouvé une profession qui me correspond ».

 

Gabin Dine, 14 ans,  DNB mention « Assez bien »
Gabin Dine, 14 ans, DNB mention « Assez bien ». Crédit photo : Gabin Dine.

Gabin Dine, 14 ans, DNB mention « Assez bien »

« Je voudrais être pisciculteur vers chez moi (Is-sur-Tille en Côte d'Or), du coup, je me suis dirigé vers un baccalauréat professionnel au Legta du Morvan, car il est le plus près de chez moi, sinon c’était Marseille, La Canourgue, Ahun ou Cibeins. J’ai opté pour cette filière car elle regroupe tout ce que j’apprécie : la nature, la pêche et les poissons. Je suis passionné depuis mes 5 ou 6 ans, grâce à mon père. Puis, grandissant j’ai un peu perdu le fil pour m’y remettre avec un ami, il y a 3 ou 4 ans, depuis je ne lâcherai cela pour rien au monde. C’est d’ailleurs pour cela que cette année, je suis en seconde Aqua » détaille Gabin avant d’ajouter : « l’avantage du Lycée agricole est que l’accent est mis sur la pratique en complément des cours théoriques. C’est très pertinent, à mon sens, de voir comment cela se passe vraiment. Ainsi, on sait exactement où l’on met les pieds professionnellement parlant ». La mère de Gabin, Émilie Dine-Renaudin, rebondit : « Nous sommes très contents qu’il ait enfin trouvé sa voie. Il n’a jamais vraiment aimé l’école, et en 4e cela devenait de plus en plus problématique, il ne savait ce qu’il voulait faire et ne se retrouvait plus. Ayant été en lycée agricole, je me suis dit que cela pouvait être une solution pour lui de faire une troisième « préparation métiers ». Et, nous avons bien fait. À partir du moment où il a intégré le lycée, il s’est métamorphosé. Il a commencé à s’investir dans ses études et il a d’ailleurs été un peu déçu de rater la mention bien d’1,5 points. Nous regrettons simplement de ne pas l’avoir mis dans ce type d’établissement avant, en quatrième ».