Avenir de l'agriculture
Les structures agricoles de BFC livrent leurs attentes sur l'avenir

Berty Robert
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Nous poursuivons notre série d’articles en lien avec le rapport « Imaginer demain – Agir maintenant » qui concrétise les réflexions et les axes de développement possibles pour l’agriculture régionale à l’horizon 2040. Quatrième épisode : le constat du présent et les espoirs pour l’avenir, du point de vue des structures agricoles.

Les structures agricoles de BFC livrent leurs attentes sur l'avenir
Des agriculteurs mieux formés, aptes à s'adapter et à innover : les structures agricoles voient là le meilleur atout pour l'avenir.

Filières d’élevage, filière viticole, conseil, accompagnement et formation, syndicats, structures de recherche et de développement, aval des filières et, bien sûr, les Chambres d’agriculture : tel est le paysage des structures agricoles de Bourgogne Franche-Comté (BFC) qui se sont impliquées dans l’enquête « Imaginer demain – Agir maintenant », destinée à proposer des pistes de développement pour l’agriculture régionale, à l’horizon 2040. Dans leur majorité, elles considèrent que la situation des agriculteurs s’est dégradée ces dix dernières années. Pour les 10 à 15 ans à venir, plus de la moitié d’entre elles s’affirment néanmoins confiantes, s’appuyant sur des salariés de structures motivés, des réseaux de conseil bien organisés, des chefs d’exploitation mieux formés et des jeunes ayant développé de fortes capacités d’adaptation, et désireux de défendre leur métier. Les structures agricoles interrogées déplorent les réglementations toujours plus complexes et chronophages auxquelles les agriculteurs doivent faire face. Une dimension qui fait peser des inquiétudes sur l’avenir. Ces structures listent toutefois les atouts liés à leur activité ou à leurs filières pour la prochaine décennie.

Craintes sur les politiques publiques

La diversité des productions agricoles régionales est un atout de taille, de même que leurs capacités à répondre aux attentes des consommateurs : méthodes d’élevage à l’herbe avec entretien de prairies naturelles, développement de la vente en direct et des circuits courts, productions fromagères sous AOP et viticoles sous AOC, développement des outils logistiques pour l’agriculture bio et financements du Conseil régional. Ce qui est le plus redouté pour les dix prochaines années tient dans la crainte de l’application de politiques publiques inadéquates et la surcharge réglementaire. La faiblesse du contrôle des organismes de régulation du foncier est aussi pointée du doigt, l’accès au foncier étant le pendant naturel du renouvellement des générations. On regrette également la faiblesse des aides financières destinées à soutenir les expérimentations. Finalement, quelle est la vision de ces structures pour l’agriculture de BFC en 2040 ? Sept axes principaux émergent :

- une agriculture productrice avec une fonction économique ;

- une agriculture qui fait vivre les agriculteurs ;

- une agriculture actrice sur les territoires ;

- une agriculture qui préserve l’environnement ;

- une agriculture qui rassemble ;

- une agriculture nourricière ;

- une agriculture multifonctionnelle.

Tout cela dans l’espoir de pouvoir s’appuyer sur des agriculteurs autonomes, performants, décideurs de leur avenir et fiers de leur métier.