Départ
Le préfet de la Nièvre s'en va

Chloé Monget
-

Daniel Barnier, préfet de la Nièvre, quitte le département et ses fonctions le 21 août. Il revient sur son parcours lors d'une réception tenue à la Préfecture le 27 juillet.

Le préfet de la Nièvre s'en va
Daniel Barnier, préfet de la Nièvre quittera ses fonctions le 21 août.

« On ne peut quitter la Nièvre sans avoir une pointe de regret » souligne avec émotion Daniel Barnier, préfet de la Nièvre, pendant son discours donné lors de la réception lui étant dédiée le 27 juillet à la Préfecture de Nevers. Mais, avant de partir définitivement le 21 août pour le Maine-et-Loire, il revient sur son parcours ici.

Présence de l’État

« Ces deux ans ont été marqués par des interlocuteurs masqués, dont je n’ai pu voir le visage que quelques mois après mon arrivée ». Ainsi, en pleine crise sanitaire, Daniel Barnier prend ses fonctions en décembre 2020 : « Durant cette période, les Français et les services de l’État ont fait preuve de résilience » avant de poursuivre sur les qualités de ses interlocuteurs : « La Nièvre a une démographie en baisse et malheureusement une certaine précarité. Mais, les acteurs locaux et les élus savent trouver des solutions pour surmonter ces difficultés ». Fort de la connaissance d’un territoire acquise au fil des déplacements, il rappelle : « j’espère avoir été le préfet de la ruralité et de la proximité, tout en appliquant les directives voulues par l’État dans une atmosphère de dialogue républicain, avec la disponibilité qu’exige cette fonction ». Pour lui, la Nièvre c’est : « une nature préservée, des personnes impliquées et aimantes d’un territoire riche qui ne peut qu’avancer ». Afin d’asseoir cette présentation, il indique que « pour y arriver, le Plan France Relance a été là pour épauler les projets, de même que France 2030 pour la suite. L’État, par ces actions, prouve encore une fois son soutien aux initiatives d’avenir. L’État n’abandonne personne, preuve en est la réouverture de la sous-préfecture de Clamecy afin de retisser du lien avec les concitoyens ou encore l’établissement des Maisons France Services ».

Fonction publique

Il a également tenu à saluer ses relations avec le Conseil départemental pour l’avancement de dossiers tels que la lutte contre la précarité, le développement de la fibre, etc. Les pompiers, l’intégralité du corps médical et les forces de l’ordre ont aussi eu leurs remerciements chaleureux : « Suite aux actes ignobles de malfaiteurs dont ils ont pu être les victimes ces derniers temps, ils assurent leurs missions avec courage et détermination » avant de rebondir : « les serviteurs de l’État sont une richesse énorme qu’il est nécessaire de choyer. Pour la Nièvre, cela se traduit notamment par l’arrivée très prochaine de 70 familles, grâce à l’installation d’une partie du service central des armées et un centre de contact des finances publiques ». Il poursuit en soulignant : « Le personnel des services de l’État (Préfecture, DDT, DRAAF, etc.) est reconnaissable par son engagement, son dynamisme, son courage et son excellence ; ce fut un bonheur d’évoluer à vos côtés ».

Une agriculture au service de tous

Enfin, il eut une pensée particulière pour l’agriculture nivernaise dans son ensemble : « Elle marque sans nul doute la Nièvre avec ces 3 000 exploitations. Elle a aussi un impact intemporel comme en atteste la renommée de la toile « Labourage nivernais » (1849) de Rosa Bonheur. Au quotidien, j’ai eu un grand plaisir à travailler avec le monde agricole ainsi qu’avec la Chambre d’agriculture notamment sur son engagement novateur autour de la question agrivoltaïque. Je salue d’ailleurs la réactivité des exploitants à se réinventer pour se saisir de cette technologie vertueuse. J’en profite pour rappeler que si tous les dossiers de ce type en attente de validation étaient installés dans la Nièvre, la production agrivoltaïque couvrirait les besoins électriques du département ». Il conclut avec émotion : « Ces deux ans auront été marqués par une intelligence collective en recherche incessante de liberté, d’égalité et de fraternité. J’aime à penser que la Nièvre ne m’oubliera pas – en tout cas moi je ne l’oublierais pas ! Alors, vive la République, vive la France, vive la Nièvre ».