Chambre d'agriculture

Rencontre avec les deux nouvelles recrues

À 31 ans, Marine Ifires-Havet est la nouvelle conseillère spécialisée de la Chambre d’agriculture de l’Yonne. Originaire de Seignelay, elle est arrivée le 13 mars. Elle fait ses classes à Paris, à l’institut Bonaparte (l’école des métiers animaliers). Mais ce n’est pas bien loin de chez elle qu’elle se forme, à la clinique vétérinaire de Villefargeau. « Je suis spécialisée en milieu rural », indique-t-elle. C’est d’ailleurs dans une clinique de ce type qu’elle est embauchée à la suite de ses études, à Bellac (Haute-Vienne).
En 2020, Marine Ifires-Havet décide de faire une reconversion professionnelle pour devenir bergère fromagère. « Je me forme dans le Var et au Pays basque. Et je suis diplômée à l’été 2022 ». Cependant elle choisit de ne pas franchir le pas de l’installation. « Mon mari et ma famille ne sont pas issus du monde agricole, je ne me sentais pas prête à m’installer seule ». C’est alors qu’elle intègre la Chambre d’agriculture de l’Yonne. « Je voulais faire un métier qui touche à l’agriculture. Je voulais pouvoir aider les autres, cela a toujours été un objectif pour moi de travailler dans une Chambre d’agriculture. Le service à la personne est quelque chose que j’aime », assure-t-elle.
À la Chambre d’agriculture icaunaise, elle a pour mission d’aider les agriculteurs à faire leurs télédéclarations PAC (Telepac est accessible depuis le 1er avril, jusqu’au 15 mai, ndlr). Elle est également chargée d’animer l’outil MesParcelles et est pilote de projet HVE, « une mission qui me tient particulièrement à cœur », sourit-elle.

De Rodez à Auxerre, en passant par Haïti et la Côte d’Ivoire

La seconde recrue de la Chambre, c’est Clotilde Devulder. Âgée de 39 ans, elle est la nouvelle conseillère en agronomie et environnement, depuis le 13 janvier dernier.
Originaire de Rodez (Aveyron), elle fait ses études à l’ENSAT (école nationale supérieure agronomique de Toulouse). Elle se spécialise en biologie moléculaire durant ses études où elle effectue plusieurs stages dans ce domaine. Elle travaille ensuite dans le milieu du bois énergie, à Dijon, au sein d’une start-up (entre 2009 et 2011), avant de déménager dans l’Yonne, à Auxerre plus exactement.
Après ses congés parentaux, elle et sa famille décident de se lancer dans un projet : celui de partir avec l’ONG (organisation non gouvernementale) Fidesco pour deux ans, en Haïti, pour faire de la coopération, « c’est-à-dire aider avec une mission bien précise sur place, dans le but de servir ceux qui en ont besoin », précise Clotilde Devulder. Là-bas, elle est conseillère pédagogique dans un collège et un lycée de 1 500 filles. Mais avec l’insécurité du pays, toute la famille est rapatriée en France après seulement quatre mois.
L’envie d’aller aider des personnes à l’étranger étant toujours intacte, ils repartent deux mois après en Côte d’Ivoire, pour une nouvelle mission d’un an et demi. « Là-bas, je travaille à nouveau dans une école, où je suis cette fois-ci éducatrice spécialisée pour des personnes en situation de handicap et des personnes en difficulté scolaire. Je suis également responsable de la commission environnement de l’école, où je monte des projets de sensibilisation à l’environnement pour les enfants, en lien avec le ministère des Eaux et Forêts sous le nom Une école, cinq hectares de forêt ».
Elle revient ensuite à Auxerre en 2021 avant d’intégrer la Chambre d’agriculture de l’Yonne début 2023. Clotilde Devulder a pour mission d’être animatrice BAC (bassins d’alimentation de captages) pour la communauté d’agglomération du grand sénonais. « Et je suis référente pour changement climatique », conclut-elle.