Environnement
Journées de travail autour de la plantation de haies

Berty Robert
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Le réseau Bocag’Haies de Bourgogne-Franche-Comté fait régulièrement le point sur la réglementation et les financements possibles, destinés à accompagner les démarches d’agriculteurs souhaitant planter des haies.

Journées de travail autour de la plantation de haies
Cédric Gheeraert, le maire du village de Balot, en Côte-d'Or, a présenté le travail de plantation de haies réalisé depuis plusieurs années sur sa commune.

Mardi 15 mars, le réseau Bocag’Haies Bourgogne-Franche-Comté (BFC) organise une journée de sensibilisation haies en Haute-Saône, à Melin, près de Vesoul. Le Groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) Prairies DOR, qui s’investit sur la gestion et la valorisation des haies dans la litière des animaux y sera présenté. Des journées de ce type, le réseau régional en organise régulièrement. C’est d’autant plus important que le programme national « Plantons des haies », qui fait partie des mesures du volet Transition agricole du plan de relance, prévoit un accès aux financements pour ces plantations, jusqu’au mois de juin (voir Terres de Bourgogne n° 1665 du 28 janvier). Il est donc essentiel d’informer les agriculteurs qui pourraient potentiellement être intéressés. C’était d’ailleurs tout le but de la précédente journée du Réseau Bocag’Haies, qui s’est tenue fin janvier en Côte-d’Or, à Nesle-et-Massoult. Elle était plus particulièrement axée sur les réglementations à respecter et les financements. La trentaine de participants est revenue sur les différentes manières de monter un projet de plantation, qui part toujours d’une démarche volontaire de l’exploitant agricole. Sur le diagnostic de plantation et l’accompagnement des Chambres d’agriculture était présenté.

Assurer le suivi des plantations

« Il est important, soulignait Géraldine Ducellier, de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, de bien cerner le projet et les objectifs recherchés afin de conseiller au mieux l’agriculteur sur la haie à planter ». Un diagnostic est réalisé, qui est ensuite envoyé à l’agriculteur qui le valide. Un pépiniériste est ensuite contacté pour établir un devis. C’est le porteur du projet qui fait le choix du pépiniériste et il sait exactement quelles sont les essences qui vont être implantées. Une fois terminé, le dossier est déposé à la DDT. Certaines Chambres d’agriculture (Côte-d’Or, Doubs ou Jura) ont prévu des journées de formation afin d’assurer le suivi des plantations. L’agriculteur a tout intérêt à assurer le meilleur suivi possible du développement de sa haie, car si elle dépérit, il devra la replanter, mais à ses frais. Afin d’illustrer concrètement ces réalités, les participants à la journée de Nesle-et-Massoult se sont rendus dans la commune voisine de Balot où le maire, Cédric Gheeraert, a détaillé le travail réalisé avec deux haies plantées en 2019 à l’entrée du village, dans le cadre du programme « Bocages et Paysage ». En tout, la commune a planté 7 km de haies et 3 hectares de jachères fleuries et a remarqué un retour en masse des insectes, suivi d’une explosion de la population des pipistrelles (petites chauves-souris), en 2021.

 

Note de bas de page : Journée de sensibilisation haies, mardi 15 mars de 9 heures à 17 heures à la salle communale de Melin, en Haute-Saône. Renseignements : 03 80 68 44 30