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Alimentation

«1000 jours pour manger mieux», le manifeste de l’Ania

S’inscrivant dans la continuité de la consultation citoyenne que l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) avait lancée en 2013 et à la suite des EGA, ce manifeste des entreprises alimentaires précise leurs engagements en faveur d’une alimentation saine, sûre et durable et accessible à tous.
Par Valérie Godement
«1000 jours pour manger mieux», le manifeste de l’Ania
( Crédit photo : DR ) Le manifeste de l’Ania a pour objectif, entre autres, de proposer aux consommateurs une alimentation saine, sûre et durable.
L’Ania a construit ce manifeste autour de quatre attentes fortes de la société débouchant sur quatre engagements. Le premier concerne l’accélération de l’optimisation de la qualité nutritionnelle des produits et le travail sur les portions. Pour ce faire, les professionnels de l’alimentaire misent sur l’amélioration et l’optimisation des recettes (profil nutritionnel amélioré, listes d’ingrédients plus courtes…) via des engagements individuels ou collectifs par secteurs, mais aussi sur l’accompagnement des entreprises, notamment les TPE et PME. Un fonds d’orientation dédié à l’optimisation des recettes va être ainsi mis en place. L’Ania insiste sur la simplification de l’information nutritionnelle en général. Elle va accompagner la mise en place du Nutriscore pour les entreprises qui le souhaitent. Elle entend par ailleurs réduire globalement la taille des portions des produits en magasins et en restauration collective (suppression des formats king size, développement des formats individuels…). Les professionnels de l’alimentaire souhaitent aussi mettre en place des actions pédagogiques sur les portions repères.
Le deuxième engagement a trait à une contribution active à la mise ne place d’une économie plus circulaire. Les entreprises devant être accompagnées vers un nouveau modèle permettant de limiter au maximum l’impact de leurs activités. Leurs engagements se portent sur la réduction, lors de la production, des consommations d’eau et d’énergie d’origine renouvelable, la réduction des gaz à effet de serre, la réduction au global de l’empreinte carbone de la chaîne de valeur. L’Ania veut aussi apporter une réponse aux critères nécessaires pour une certification environnementale des sites de production ainsi qu’optimiser les transports. En aval, elle souhaite limiter et valoriser les déchets industriels et des co-produits et lutter contre le gaspillage alimentaire. Elle va aussi se focaliser sur l’éco-conception des emballages en passant par la réduction de la taille et du poids, la suppression des suremballages inutiles, l’augmentation de la part des matériaux recyclables et recyclés ou biodégradables et issus des filières durables et certifiées. L’Ania s’engage par ailleurs à participer ou à organiser des campagnes de sensibilisation et de mobilisation au recyclage.

Information du consommateur
Le troisième domaine d’engagement concerne la garantie de la traçabilité et la sécurité des aliments et l’amélioration de l’information du consommateur. Pour y parvenir, l’Ania mise sur la promotion du code barre GS1-128 auprès des entreprises, via des actions d’information et de communication. Cet outil, qui existe depuis des années, permet d’assurer la traçabilité logistique des produits. Elle s’engage à mettre à disposition des pouvoirs publics des résultats d’autocontrôles des entreprises dans le cadre des plans de maîtrise sanitaire et à réviser le guide de gestion des alertes, afin d’améliorer la rapidité de transmission des informations. Elle entend par ailleurs mettre en place des actions de sensibilisation auprès des pharmacies, de la restauration, des crèches, des hôpitaux…. Elle va former les salariés de l’agroalimentaire pour améliorer les comportements en particulier en situation de retraits/rappels et souhaite rappeler aux consommateurs les comportements sûrs (hygiène, cuisson, chaîne du froid) et les aider à mieux comprendre les situations de crise et à adopter les comportements les plus appropriés en situation de rappel de produits. Avec le Fonds français pour l’alimentation et la santé et GS1, l’Ania veut élaborer un cloud d’informations sur les produits.
Le quatrième engagement est relatif à l’impact des cultures et aux conditions d’élevage. Pour répondre à l’attente des consommateurs qui souhaitent connaître l’origine des matières premières, les modes de production et les procédés de fabrication, la filière alimentaire s’engage à créer et développer, en coopération avec le monde agricole, des filières spécifiques garantissant une alimentation durable. Pour y parvenir, cela suppose : l’établissement de cahiers des charges filière par filière pour soutenir le développement de bonnes pratiques agroenvironnementales, le renforcement de la communication des engagements auprès des consommateurs, le renforcement de la promotion de labels.