Réunions publiques
L'avenir de l'abattoir de Corbigny
Six réunions publiques étaient proposées pour discuter des termes de la création de la société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) « Les viandes du Nivernais ». L'occasion également de recueillir des souscriptions aux parts sociales de cette dernière.

« Il n’est jamais trop tard pour s’impliquer » insiste Alexandre Lorré, président de la Sicagemac qui pilote le nouveau projet, en collaboration avec de nombreux partenaires, lors d’une des réunions publiques sur l’avenir de l’abattoir.
Pour rappel, suite aux deux projets de reprises qui n’ont pas pu aboutir et à la fermeture de l’abattoir de Corbigny le 31 décembre 2021, une autre initiative a vu le jour : la création d’une SCIC afin de reprendre la gestion du site en vue du retour de l’activité. Elle est soutenue par le Conseil départemental, la Communauté de communes de Tannay Brinon Corbigny, le Pays Nivernais Morvan, la commune Corbigny et la Sicagemac (comme partenaire fondateur). Divisée en parts sociales (500 euros l’unité), cette SCIC sera constituée en plusieurs collèges décisionnaires (éleveurs, grossistes bouchers, charcutiers chevillars, institutions, salariés, etc.). « Le but de l’outil est que les utilisateurs soient décisionnaires de son avenir et de son fonctionnement » détaille Alexandre Lorré avant d’ajouter : « La dynamique est bonne, aujourd’hui, nous avons environ les ¾ des parts sociales. Les réunions publiques permettent d’informer et de mobiliser encore plus les éleveurs, pour parvenir aux 120 000 euros minimum nécessaires pour démarrer le projet ».
Un outil indispensable
Lors des réunions publiques, si les questions des réunions publiques furent axées sur les moyens mis en œuvre pour la réouverture de l’abattoir, tous les participants s’accordaient sur le fait que cet outil ne devait pas disparaître. Laurent V., commercial, précise : « Nous sommes là pour soutenir une bonne initiative, qui mettra en lumière une viande de qualité au travers de la marque « Les viandes du Nivernais », qui fera donc rayonner la renommée de Corbigny, qui offrira des emplois et qui répondra aux questions du bien-être animal (pour les temps de transport pour l’abattage). C’est un outil commercial et rural indispensable ». Alexandre Lorré poursuit : « nous sommes là pour nous battre pour le faire vivre et nous croyons en sa réussite. Mais, pour ce faire chacun doit s’engager ».
Il ajoute : « Nous avons conscience que 500 euros de part sociale (a minima) est une somme conséquente pour certains, dont les particuliers. Mais nous voulons avant tout que ce soit les éleveurs et les bouchers qui prennent cet engagement afin que l’abattoir de Corbigny soit leur outil propre, répondant à leurs besoins et à leurs problématiques » avant de compléter : « nous aurons aussi un gros travail à faire ensuite sur la cheville : clé de voûte de la réussite du projet à long terme. Et, dans ce cadre, le recrutement devra être précis, afin de trouver la perle rare ». Si à la fermeture la structure comptait 27 salariés, elle réouvrira sur une base de 9 employés « avec un tonnage raisonnable. Nous avons un projet restreint mais viable qui sera amené à se développer, sous condition d’avoir assez de parts sociales pour atteindre les 120 000 euros requis » insiste Alexandre Lorré. La date butoir du recueil des souscriptions aux parts sociales est fixée au 13 mai « mais une rallonge pourra se faire afin de laisser encore un peu de temps aux retardataires » explique Alexandre Lorré.
Note : Renseignements : abattoir-corbigny@nivernaismorvan.net ou 06 75 39 02 64 (Anne Algret-Georges).