Syndicalisme
«1/20 ! C’est sûr, le ministre redoublera en fin d’année»
Deux réponses aux 35 questions posées ! A quinze jours du dépôt de l’Aide aux Bovins Allaitants (ABA – ex PMTVA) et à quelques semaines maintenant du 15 mai 2015, l’État est dans le flou … Pour ne pas dire le Néant - avec un N majuscule - d’ailleurs ! Dans un face à face avec les agriculteurs Nivernais, orchestré par la FDSEA et les JA 58, les représentants de «l’impuissance publique» ont malgré eux fait les frais de la légèreté ministérielle. A quand le réveil d’une technocratie Parisienne coupée des réalités ?

Deux réponses sur 35 questions posées. Soit ramené sur 20, un seul et unique petit point. Le point du dépit pour des agents de l’État envoyés «au charbon» sans le moindre biscuit de leur ministère de tutelle. Le point de la consternation pour les quatre vingt agriculteurs présents ce vendredi 13 février 2015 sur l’exploitation de Michel et Sophie Durand à Ougny, en plein cœur du Nivernais. Il est de ces réalités que tout un chacun souhaiterait n’imaginer qu’au détour d’une discussion scabreuse et caricaturale sur la médiocrité de l’action publique. Et puis, il y a les faits, quasi-irréalistes mais tellement vrais, tellement caricaturaux ! Les faits, ce sont des agents de l’État incapables de faire preuve de précisions sur les modalités pratico-pratiques qui s’appliqueront sur les exploitations dans une quinzaine de jours. Les faits ce sont aussi, les élus Nivernais, parlementaires, conseillers régionaux, conseillers généraux, qui «avaient piscine» vendredi dernier. Seuls trois d’entre eux avaient égaré leur maillot de bain et ont eu le courage d’assister au triste spectacle de la décrépitude étatique : Michel Millot, Bernard Martin et Jean-Luc Gauthier. Ils auront pu constater, non sans s’interroger sur le décalage manifeste entre le propos politique et le monde réel, que l’agriculture n’est à ce jour qu’un étendard ministériel périodique permettant de polir une image souhaitée la plus «terrain» possible … mais face à laquelle un dédain réel est de rigueur. Cela n’empêchera pas pour autant les défilés bienfaisants dès la semaine prochaine au Salon de l’Agriculture, le plus «people» des évènements de l’année agricole, pour tout politique souhaitant briller en société.
Ne nous égarons pas dans les détails …
Nous ne pousserons pas le contenu de cet article aux détails des mesures sur lesquels l’État est incapable d’apporter une vraie réponse aux attentes du terrain. Un terrain sur lequel les élus absents ont, nous leur rappelons, été élus, notamment avec les voix des paysans. Mais nous avons néanmoins tout noté, et tenons à la disposition de qui veut voir et parler vrai, le compte-rendu des dégâts. En tout état de cause, il apparaît difficile de tomber plus bas. Il serait nécessaire que le ministre creuse, et de là à salir son costume …! Il est en conséquence grand temps que la sphère bienpensante qui conduit aux destinés du pays se réveille. Il serait peut-être même nécessaire que les élus de terrain mettent un coup de pied au «…» au ministère de l’Agriculture. Sans quoi, les paysans, excédés par les postures doctrinales, iront probablement en distribuer quelques-uns.
Ne nous égarons pas dans les détails …
Nous ne pousserons pas le contenu de cet article aux détails des mesures sur lesquels l’État est incapable d’apporter une vraie réponse aux attentes du terrain. Un terrain sur lequel les élus absents ont, nous leur rappelons, été élus, notamment avec les voix des paysans. Mais nous avons néanmoins tout noté, et tenons à la disposition de qui veut voir et parler vrai, le compte-rendu des dégâts. En tout état de cause, il apparaît difficile de tomber plus bas. Il serait nécessaire que le ministre creuse, et de là à salir son costume …! Il est en conséquence grand temps que la sphère bienpensante qui conduit aux destinés du pays se réveille. Il serait peut-être même nécessaire que les élus de terrain mettent un coup de pied au «…» au ministère de l’Agriculture. Sans quoi, les paysans, excédés par les postures doctrinales, iront probablement en distribuer quelques-uns.