Fermages viticoles
Les bailleurs ne sont toujours pas satisfaits

Christopher Levé
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Alors que la méthode de calcul des fermages viticoles a été validée en octobre, celle-ci ne convient toujours pas aux membres de la section des bailleurs de la FDSEA de l’Yonne, dont le président, Hubert Leprêtre, constate « une nouvelle baisse pour les bailleurs ».
En 2022, la méthode de calcul avait déjà été modifiée par arrêté préfectoral fixant les cours du vin pour le calcul des fermages viticoles avec une nouvelle méthode de calcul prenant en compte une variable liée au rendement pour le prix de chaque appellation. Jusqu’alors, le calcul des fermages viticoles reposait sur une moyenne triennale de prix des millésimes des années N-2, N-3 et N-4 à laquelle on affectait un coefficient de 0,98 pour tenir compte des pertes en lie et boue non commercialisables. Ce choix avait été fait pour soutenir la filière viticole après une année 2021 catastrophique à cause des aléas climatiques. Un recours gracieux avait été déposé par la section des bailleurs, contestant cette modification, qui avait été refusée.
Face à cette nouvelle méthode de calcul pour 2023 qui intègre une variable liée au rendement (le prix de l’hectolitre est égal à la moyenne triennale des cours moyens multipliés par un coefficient de pondération correspondant à la moyenne triennale des rendements de l’appellation incluant le VCI, divisé par le rendement du cahier des charges de l’appellation) et qui ne satisfait toujours pas les bailleurs, ces derniers ont décidé de déposer un nouveau recours gracieux auprès du Préfet de l’Yonne. « On va attendre que le tribunal administratif rende son verdict pour ensuite rediscuter avec les fermiers dans le but de trouver un accord. On aimerait une méthode de calcul qui soit plus équitable », assure Hubert Leprêtre.